Magazine Culture

Iris & Arm – Les courants forts

Publié le 08 novembre 2010 par Sfar @ToujoursUnCoup

Iris & Arm – Les courants forts
Iris & ArmLes courants forts
sorti le 6 novembre 2010 chez LZO Records

S'il y a une sortie d’album que beaucoup attendaient c’est bien celle-ci. Depuis quelques années que je suis attentivement les réalisations d’Arm et de ses différents compagnons de route, je n’ai jamais été déçue. Que ce soit avec les Psykick Lyrikah première époque (Des lumières sur la ville…), lors de ses collaborations avec différents membres du label Idwet sur des projets ambitieux alliant théâtre et “électro hip hop” (Hamlet Thème & variation) ou encore avec les derniers albums Psykick Lyrikah aux ambiances plus rock par la présence du guitariste Olivier Mellano, c’est chaque fois un plaisir inégalé de découvertes de nouveaux sons et surtout de textes à la plume à la fois poétique et souvent diablement acerbes. Quand en plus on découvre qu’ont collaboré à cette nouvelle réalisation My dog is gay (ex-  Abstrackt Keal Agram) ou encore Robert Le Magnifique, on salive carrément. Iris qui signe avec Arm Les courants forts, m’est moins connu. Il avait participé au morceau “Comptez les heures” sur l’album Vue d’ici de Psykick Lyrikah. Chouette alchimie déjà. Au chapitre de mon ignorance, cet album me permet de découvrir bien d’autres noms : Le Parasite (beat maker apparemment sacrément doué), Pan@point, Boulo ou encore Cyclo. Chacun apporte une personnalité particulière notamment au niveau des arrangements. C’est assez flagrant avec le morceau “Le Lièvre”, même pas eu besoin de lire les crédits, les beats à eux-seuls permettent de comprendre qu’il y a du Robert le Magnifique là-dedans. On pourrait craindre que ces collaborations multiples et assez variées rendent l’ensemble brouillon. Au contraire,  Les courants forts garde une belle cohérence au travers de sa richesse. Comme à chaque fois, les textes ont un impact impressionnant.  C’est un plaisir d’écoute et de lecture. Arriver à associer ambiances hip hop et arrangements électroniques avec une telle finesse de textes, on frôle carrément le grand art de l’écriture. L’usage soigneux des mots dans leur sonorité et dans le lexique utilisé est remarquable. C’est un régal inégalable dont on se lasse pas. C’est bien simple en une demi-journée j’avais déjà atteint une centaine d’écoutes des morceaux de l’album. Et ne comptons même pas le temps passé à lire, relire et décortiquer chaque lyrics. La puissance verbale du duo formé Iris et Arm nous touche par la justesse et la force avec laquelle les garçons narrent des quotidiens et des errances qui nous parlent forcément. On n’écoute pas seulement, on ne lit pas seulement Les courants forts : on les vit intensément. A retenir, parmi cette ribambelles de perles lyrico-musicales, quatre titres dont la poésie et et l’intensité nous submergent aux premières notes et premiers mots lâchés : “Il y a”, “Initiale, masque étincelle”, “Les courants forts”, “Goute d’eau”. Avec une production et des textes de si haut niveau, autant dire que Les courants forts n’auront aucun mal à emporter bon nombre d’auditeurs tout public. D’ailleurs, le label LZO propose un l’objet dans un superbe ensemble CD+45T : voilà de quoi (se) faire un chouette cadeau!

En écoute :

A lire la chronique très juste de Matthieu sur MOWNO

Pour une fois voici la tracklist dans l’article (et non en commentaire) , tant elle impressionne :

01. Minuit pile (Arm, Iris / My dog is gay)
02. Il y a (Arm, Iris / Le parasite)
03. Le lièvre (Iris / Robert le Magnifique)
04. Plus j’approche (Arm / Arm)
05. Initiale, masque, étincelle (Iris, Arm / Pan@point)
06. Et pourtant (Iris, Arm / Le parasite)
07. Les temps perdus (Iris / Boulo)
08. Les courants forts (Arm, Iris / Cyclo)
09. Goutte d’eau (Iris / Arm)
10. Case départ (Arm, Iris / My dog is gay)


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Sfar 1535 partages Voir son profil
Voir son blog

Magazines