En Belgique, dans une lettre ouverte, Monseigneur André-Mutien Leonard tente de justifier ses derniers propos itigieux alors qu'une déclaration, sur les prêtres pédophiles, lui vaut de nouvelles critiques.
Monseigneur André-Mutien Léonard, archevêque de Malines-Bruxelles et primat de Belgique était déjà connu pour ses propos homophobes.
Alors que ses propos sur le sida, "une forme de justice immanente", lui ont valu de très vives critiques, il veut s'expliquer mais ne renie rien de ses propos immondes.
Dans une lettre ouverte publiée par le site chrétien Catho.be que Monseigneur André-Mutien Léonard tente de se justifier alors que son porte-parole abandonnait de le défendre en démissionnant la veille de sa publication et qu'une plainte en Justice est instruite contre le prélat.
L'archevêque qui estime que ses déclarations ont été tronquées, écrit tout d'abord "La vague de réactions, plus que négatives, suscitées par ce qu'on appelle "mes propos" a sans doute secoué certains d'entre vous. Peut-être même ces réactions d'indignation étaient-elles aussi les vôtres... Moi-même je réagirais vivement à ces "mes propos" tels qu'ils vous ont été présentés". Belle hypocrisie.
Sur le sida, il tente de revenir en arrière en écrivant que ces propos sont anciens, de 2006, et ne sont ressortis qu'à la faveur d'une traduction en langue flamande du livre d'entretien où ils sont reparus. Ses idées ont-elles changées à ce sujet?
Le prélat indique "Il s'agissait de savoir si l'éclosion de cette maladie était un châtiment du ciel. Il était donc bien question de la première propagation du sida dans l'espèce humaine. Pas question, dans ce contexte, de la contamination par des transfusions sanguines, ou par des seringues contenant de la drogue et encore moins de la contagion passant de la mère à son enfant!"
On ne comprend pas cette distinction opérée entre les victimes du virus, laissant semble-t-il le qualificatif de "forme de justice immanente", une justice découlant naturellement des faits accomplis, aux contaminations par voie sexuelle, homosexuelles en particulier.
Se défendant hypocritement de toute homophobie contre les personnes, l'archevêque entretient le discours discriminatoire de l'Église catholique romaine, avec une distinction artificielle entre la condamnation des actes, de l'homosexualité proprement dite, et des personnes, des homosexuels, qu'il ne faut pas injurier.
Il indique pour justifier ses propos "Je pense, d'un point de vue philosophique, qu'il y a dans la tendance et dans la pratique homosexuelle, une orientation qui n'est pas cohérente avec la logique objective de la sexualité".
Mais de nouveaux propos de Monseigneur André-Mutien Léonard alimentent la contestation même de son autorité sur l'Église belge.
Dans une interview accordée à la RTBF, il compare le fait de traduire en justice des prêtres pédophiles âgés qui ne sont plus en fonction à une "sorte de vengeance" et à de la "vindicte poussée jusqu'au bout".
Il déclare dans des propos ignobles, "Est-ce qu'elles (les victimes) souhaitent vraiment qu'un prêtre de 85 ans, soit maintenant, tout d'un coup, mis au pilori, décrié publiquement?", avant de répondre "Je pense que la plupart ne souhaitent pas ça".
Sur ces propos, Monseigneur Johan Bonny, l'évêque d'Anvers s'est désolidarisé de son archevêque.
Il a déclaré sur le plateau de De Zevende Dag (VRT), "Ce qu'il a dit me pose problème".
Il a ajouté "Il est clair que c'est la Justice qui doit déterminer la manière dont elle souhaite travailler, et d'évaluer la nature des faits, ainsi que l'âge".
Monseigneur André-Mutien Léonard lui-même fait marche arrière dans sa lettre ouverte affirmant qu'il ne parlait que de justice canonique et non civile et se limitait à des faits prescrits et trop anciens pour être jugés par la Justice pénale belge. Il n'a même pas le courage de ses idées.
Ce prélat réactionnaire, voire intégriste, et surnommé le "Ratzinger belge" se retrouve de plus en plus isolé même si ses déclarations sont en fait tout à fait conformes à la doctrine de l'Église catholique romaine et en phase avec les vues discriminatoires du pape Benoît XVI.
Mais, il n'est jamais bon de dire tout haut ce que les autres pensent tout bas, diplomatie oblige.
Seigneur, qu'ont à voir ces prélats avec Ta parole?