Les bioamateurs, qui manipulent l'ADN dans leur garage, désirent s'initier aux gestes basiques du génie génétique, qu'ils jugent confisqués par les grands laboratoires. La plupart des composants nécessaires pour prélever l'ADN sur une bactérie, une plante ou la peau d'un animal, puis pour le décomposer et en recombiner le programme, sont désormais en vente libre. Des bio-kits sont disponibles sur internet.
Les membres de la communauté DIYbio (Fais de la biotechnologie toi-même) ont même mis au point en 2005 un thermocycleur rustique, nécessaire pour réussir l'une des opérations les plus délicates : la duplication de l'ADN, qui exige une quarantaine de cycles de chauffage. Une fois lavée, séchée puis mise à nue dans un tube, la pelote d'ADN peut alors être recombinée à l'envi. Certains DIYbiologistes espèrent transférer le parfum de la banane à la tomate ou, plus sérieusement, créer une molécule de bioéthanol surpuissant à base de sucre de canne. Selon leur avis, le danger n'est pas de leur côté mais plutôt du côté de l'opacité des multinationales de biotechnologie.
Pour en savoir plus, on peut lire l'article de Guillaume Malaurie sur le site hebdo.nouvelobs.com