Prix de la critique internationale au 36e Festival Du Cinéma Américain Deauville 2010
Buried (États-Unis, Espagne, 2010)Réalisé par Rodrigo Cortés
Avec Ryan Reynolds (Paul Conroy) et les voix de : Robert Paterson (Dan Brenner), José Luis García Pérez (Jabir), Stephen Tobolowsky (Alan Davenport), Samantha Mathis (Linda Conroy), Warner Loughlin (Donna Mitchell, Maryanne Conroy et Rebecca Browning), Ivana Miño (Pamela Lutti), Erik Palladino (agent spécial Harris)...
Synopsis
Se réveiller entre les quatre planches d'un cercueil misérable dans lequel s'infiltre un peu de sable, un espace réduit où sous peu l'oxygène finira par manquer. Seules armes dérisoires un téléphone portable, un zippo et une lampe torche, laissés par ses ravisseurs. Commence alors une attente éprouvante et désespérante, pour Paul camionneur tombé aux mains des rebelles irakiens ,quelle en sera l’issue ?
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Huis clos entre quatre planches. L’obscurité, le bruit d’une respiration, d’un être qui s’éveille…à l’angoisse, à l’insoutenable. A cette vérité qu’il ne préférerait pas voir , réaction de fureur, d’effort inconsidérés, surhumains mais vain . le bois ne cédera pas, si ce n’est pour laisser alors le sable s’infiltrer invité indésirable, tout comme nul ne l’entendra…Se faire entendre, voilà bien le problème majeur pour Paul, entre des répondeurs, des services américains à l’efficacité digne de toute bureaucratie..Quand on a en plus les nerfs à fleurs de peau, et comment pourrait-il en être autrement se faire entendre devient difficile.
La voix des ravisseurs semblerait presque plus posée, mais un dialogue impossible, une rançon incertaine…
Voilà le décor, minimaliste, planté, une caméra qui ne quittera pas la maigre surface proposée, l’étudiant dans sa longueur, largeur et profondeur, s’offrant même un improbable plan de dessus révélant la profondeur de l’enfer enduré !
Toujours prenant, surprenant, nos nerfs à vifs comme ceux du héros, le temps file vite, trop vite mais Rodrigo Cortés n’oublie pas de relever les incongruités de cette guerre, absurde comme elles le sont toutes, et leur nombre bien trop grand de victimes collatérales, étrangères au conflit ou juste parce qu’elles vivent là, , parce qu’elles interviennent là, des populations autochtones aux aides internationales bénévoles et humanitaires et les vautours habituels parce que sur les charniers l’argent de la reconstruction pousse vite. Certes tout ceci n’est que suggéré, une clause de contrat pour Paul qu’il lui faudra relire…édifiant !
Voilou vous prendrez un soin tout particulier de votre téléphone portable après cela, peut-être irez vous jusqu’à vous faire insérer une puce électronique sous la peau comme votre toutou . Un film remarquablement mené, formidablement interprété par Ryan Reynolds qui en supporte tout le poids..
Quand à moi, il me semble en avoir rêver la nuit d’après, en fait un méli-mélo de « Buried » et de « Kill me Please » mais de ce dernier on en reparlera..next post !
Ceci étant dit une pensée pour les otages de tout bord, et pour les populations soumises aux poids des armes, aux bruits ds bombes.." IMAGINE.." dixit John Lennon ! I wonder if we can !
Site Officiel
CritiKat.Com "...Ainsi, au-delà des cloisons matérielles du cercueil, se dessine hors champ une autre frontière, plus abstraite, celle tracée par l’impossibilité de communiquer franchement une détresse qui ne sera reçue que par des gens (ravisseur, agents fédéraux, experts) dont le business est soit de l’exploiter, soit de l’étouffer. Face à ce mur invisible mais audible, on en vient à se dire que ces six cloisons de bois éclairées au briquet ne sont pas ce qu’il y a de plus oppressant dans ce calvaire..."
Le Monde.Fr - "Buried" : un homme et un cercueil
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