Avant tout : bien récapituler pour éviter les confusions. Des programmes avec Newhart dans le titre, il y en a eu d’autres. Deux exactement qui ont en commun avec cette sitcom de 1982 qu’ils présentent le même acteur principal : Bob Newhart. Le premier c’était une émission de sketches et de variété intitulé The Bob Newhart Show qui fut diffusée en 1961 et 1962 et la seconde est une sitcom qui porte exactement le même titre (The Bob Newhart Show) qui a tourné entre 1972 et 1978 et dans laquelle l’acteur jouait un psychologue. Dans Newhart, il interprète un écrivain (modeste) qui suit sa femme lorsqu’elle devient la propriétaire d’un hôtel dans un bled du Vermont et qui va devenir le présentateur d’un talk show local. Après ces précisions, nous savons donc que Bob Newhart était forcément un acteur très populaire (il est toujours vivant, mais moins connu de nos jours) et que le titre d’un programme est parfois plus important que son sujet.
Sur un thème tout mignon d’Henry Mancini, le générique de la série est très bucolique (il aurait été composé avec les rushes non utilisés d’un film) :

Le créateur du programme qui supervise tous les scripts, c’est Barry Kemp qui récidivera avec la sitcom Coach qui, elle, marquera les années 1990. À la production, c’est un des premiers jobs de David Mirkin qui est aussi scénariste et qui va ensuite devenir un des producteurs « historiques » des Simpsons. Un petit extrait, même un peu long, ne peut faire de mal à personne :

Newhart s’est aussi rendue célèbre par son « Finale », son tout dernier épisode qui fut diffusé le 21 Mai 1990. Dans cet épisode, le petit univers rural familier et favori des téléspectateurs se disloque, part dans tous les sens et se désintègre tout à fait, comme la fin d’un rêve… En fait exactement comme à la fin d’un rêve, puisque l’on y découvre que toutes ces huit saisons n’étaient qu’un rêve du docteur Hartley : le personnage central du The Bob Newhart Show ! Cette scène, qui parodie bien sûr le fameux rêve de Dallas, est restée fameuse et elle a même servi de prétexte et de fil conducteur à une émission spéciale (une « reunion ») l’année qui suivit.En fait, la série aurait même pu continuer car elle affichait encore de très jolis scores à la fin de sa huitième saison, mais Bob Newhart en avait assez et d’autres projets en tête. A ma connaissance, à ce jour seule la première saison a fait l’objet d’une édition officielle en DVD chez 20th Century Fox.
J.B.
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