Je ne vous ferais pas languir. C’est Olivier Besancenot, invité sur Canal + le 7 novembre 2010 selon ce que je lis sur une brève du Journal du Dimanche. Il est estime que “c’est un peu le bordel” et que “c’est bon à prendre” : “Avoir la sensation comme ça qu’ils sont tous en train de faire leurs cartons et qu’ils sont tous en train de partir ou de chercher une autre place, ça fragilise un peu le pouvoir”…
C’est certes un spectacle des plus réjouissants mais Olivier Besancenot me semble comme d’habitude dénué de tout sens politique – sentir la substantifique moelle des événements et d’une période - et faire preuve d’un excès d’optimisme. Quand bien même devrait-il laisser dans l’opinion publique un ressentiment durable contre la politique anti-sociale, force est bien d’admettre que le mouvement contre la réforme des retraites s’est terminé en eau de boudin relativement à l’objectif poursuivi : faire plier Sarkozy et l’UMP.
Le petit facteur (rhésus négatif) oublie que si le pouvoir en sort affaibli et encore plus unanimement exécré par une grande part des Français, il n’en sera sans doute que plus redoutable. Nicolas Sarkozy ne manquera pas de faire de l’adoption de sa réforme une victoire personnelle – très certainement à la Pyrrhus mais il est bien UM/Pcapable de le comprendre - et cherchera dès maintenant à nous faire avaler de plus amères pilules. De surcroît, un animal blessé ou agressé est toujours dangereux, j’en avais déjà parlé au sujet d’un bouc dans un parc naturel de l’Etat de Washington…
Contesté de toutes parts, Nicolas Sarkozy appartient à l’ordre des bêtes particulièrement venimeuses, comme le scorpion qui redresse son dard pour le planter sur la cheville de ceux qui cherchent à l’écraser.