C'est la curiosité qui m'a fait emprunter ce livre à la bibliothèque municipale ; des Chinois dans les Abruzzes entre 1942 et 1944 ... C'est vrai qu'avec Mussolini tout était possible , jusqu'à créer des camps d'internement un peu partout en Italie; et les Abruzzes , région un peu loin de tout , dans le centre , dominée par le Gran Sasso , était idéale. Il a regroupé tous les Chinois vivant en Italie dans un monastère , San Gabriele , près d'Isola del Gran Sasso , au sud de Teramo . Ils y sont arrivés en mai 1942 . Certains s'étaient déjà établis comme commerçants à Milan , Brescia... , d'autres , plus miséreux essayaient de vendre à la sauvette quelques bricoles. Au village , ils sont comme assignés à résidence , ce n'est pas un camp fermé avec miradors , ils peuvent aller et venir sous l'oeil compatissant des religieux du monastère , et les villageois les respectent, cela se passe bien . Même il y a une timide histoire affectueuse qui s'ébauche, mais sans suite..
Puis arrive le 8 septembre 1943 qui est un armistice sans en être un vraiment ; commence une période trouble ; les Allemands se sentent perdus , remontent vers le nord en se vengeant sur la population locale des attentats des partisans.(quelques Chinois se retrouvent dans des groupes de partisans) Les alliés débarquent dans le sud et libèrent l'Italie en chassant les Allemands. Les Chinois sont emmenés (où?) .Dans le monastère arrivent des Tziganes , puis de nouveau des Chinois (les mêmes qu'avant ?) L'auteur très attaché à cet épisode pas ou peu connu de la guerre , aimerait en savoir plus sur le destin passé et futur de ces ëtres dont le seul tort était de ne pas plaire au dictateur , comme beaucoup d'autres communautés , celle des Tziganes en particulier ... J'ai pris un grand intéret à la lecture de ce livre au style très dense.