C'était un peu l'ovni de la semaine que ce concert de Troy flanqué en support act de Turner Cody à l' Atelier 210, situé à deux pas du Bouche à Oreille, cher à Fred
"Cerises"
Pas vraiment familier du lieu je me pointe vers 19h30, le concert étant annoncé à 20h00.
Je grimpe quelques marches et me voici au foyer, face au bar qui n'a pas encore vraiment l'air d'être animé à 1/2 heure du début du show.
Pas moyen de commander un godet, il n'y a personne pour faire le service. Bizarre... Tout à coup un gars se pointe et nous demande de bien vouloir redescendre dans le hall d'entrée car
visiblement ils ont oublié de contrôler les tickets. Ca commence bien ! Et ce n'est que l'amorce d'une organisation peu efficace qui enchaînera lenteur au bar et retards inadmissibles sur
l'horaire prévu dans cette salle vieillotte, limite délabrée où il n'est pas rare de tomber sur un tas de brol entassé dans un coin.
Dommage, car tout ceci n'incite pas à être bien disposé pour assister au concert qui va suivre.
C'est donc seulement vers 21h15 que le sympathique Turner Cody monte sur scène armé d'une gratte
On est dans un vieux théâtre qui n'a plus été rénové depuis belle lurette, le sol est assez crade et ça sent le vieillot.
Je décide d'aller m'asseoir à l'arrière de la salle avec ma fifille et son ami histoire de mieux profiter du set de Turner Cody dont les quelques titres que j'ai entendu sur le net et dans la BO
de "Un Prophète" de Jacques Audiard me laissent présager du meilleur. Et en effet, coiffé d'un chapeau à la Pete Doherty et caressant sa Strat rouge et blanche l'homme propose un folk sympa
souvent mélancolique de bonne facture malgré la sobriété d'une interprétation solo. On pense parfois à James Taylor dans les titres calmes et à Dylan jeune. Il y a pire comparaison, non ?
Dommage que personne n'ai pensé à fermer les portes du bar car la majorité du public présent ce soir semble assez peu respectueux de l'artiste et de ceux qui aimeraient l'écouter dans le calme et
sans être constamment dérangés par un brouhaha incessant émanant du foyer et parfois même de la salle.
Turner Cody jouera environ 45 minutes.
Et le retard s'accumule..
Une demi heure d'attente avant que Troy ne se pointe devant un public qui doit maintenant être composé de 200 personnes environ.
Une stratégie pour faire fonctionner le bar...?
Contrariant en tout cas..
C'est finalement sur le coup de 22h20 que Troy Von Balthazar démarre son set
par 3 morceaux solo
Sur disque l'univers de l'ancien leader de Chokebore est déroutant mais souvent attachant et offre à l'auditeur quelques excellents titres.
Sur scène ce sera hélas bien moins convaincant.
Rejoint par un batteur et une bassiste assez mignonne, le band semble parfois hésitant vocalement et est peu servi par un son plus qu'approximatif. On attend que ça décolle, et ça ne décolle pas
et ce ne sont pas les petites interventions de Troy entre les titres qui arrangent les choses et donnent du rythme à une prestation plutôt inégale, alternant des moments très réussis mais aussi
des passages plutôt quelconques.Entre fureur et titres apaisés, l'équilibre a du mal à trouver sa place. Tout celàasous un éclairage pitoyable (quelques spots timides), indigne d'une salle de
concert en 2010.
Une déception donc, et c'est avec un goût amer d'une soirée en demi-teinte que nous quittons l'Atelier 210 alors que
Reste la découverte de Turner Cody qu'il faudra absolument revoir entouré d'un band et dans une salle convenable comme l'AB Club par exemple.