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L’expo de la semaine : « Calamity Jane. Mémoires de l’ouest » au Musée de la Poste à Paris

Publié le 07 novembre 2010 par Musée-Oh!

http://simchafisher.files.wordpress.com/2010/07/annex-day-doris-calamity-jane_01.jpg?w=296&h=300Figure incontournable du Far West aux côtés de Buffalo Bill, Wild Bill Hickok et de Jesse James, symbole de la première femme libérée des Etats-Unis d'Amérique, Calamity Jane (1856-1903) est sans doute le personnage le plus controversé de toute l'histoire de l'Ouest américain. Hissée de son vivant au rang d'héroïne, sa légende n'a cessé de grandir, inspirant écrivains et cinéastes. Mais qui était réellement Martha Jane Canary, incarnée entre autres par Doris Day dans La Blonde du Far West ?

Du 26 octobre 2010 au 12 mars 2011, le Musée de la Poste rend compte du phénomène « Calamity », l’histoire d'une femme hors du commun, qui s'habillait en homme, fumait, buvait, portait des armes ; l’histoire d'une femme d'action qui s'est engagée dans l'armée auprès du général George Custer, a participé à des campagnes contre les Indiens, a fait de la prospection d'or, a convoyé du bétail, tenu des hôtels, pratiqué le poker et fréquenté les saloons, soigné des malades, joué son propre rôle dans des spectacles dès 1896 au Palace Museum de Minneapolis. Elle sillonne l’Arizona, le Colorado, les Black Hills, Little Big Horn, Deadwood…

Après l’exposition Calamity Jane ou les Légendes de l’Ouest au Musée des Lettres et Manuscrits en 2007, le Musée de la Poste remet le couvert en revenant sur le parcours de cette héroïne, mêlant anecdotes et récits d’aventure par le biais de décors, photos, extraits de films et objets.

Certes cette exposition est organisée à l’occasion de la parution de l'ouvrage Calamity Jane, Mémoires de l'Ouest de Grégory Monro. Mais quels liens avec le Musée de la Poste ? Rappelons-nous que cette femme hors norme a été convoyeuse de marchandises et cavalière pour le légendaire Pony Express, service de distribution du courrier aux États-Unis, en fonctionnement entre avril 1860 et octobre 1861.

L’exposition éclaircit également le mystère autour de ses correspondances à sa fille écrites entre 1877 et 1902, principal témoignage biographique. Le 8 mai 1941, sur les ondes de la radio CBS, Madame Jean McCormick déclarait en effet être la fille cachée de Calamity Jane, présentant en guise de preuves, des lettres confessions rédigées par sa mère qu’elle ne devait lire qu'après sa mort… La première édition des lettres paraît aux Etats-Unis en 1949 et contribue à lever le voile sur cette mythique femme d’action.

L’article de Pascale Nivelle dans Libération en dit long sur le mythe de Calamity Jane, prétendue analphabète, « la gâchette du Far West, pochetronne et prostituée à ses heures […] mère et épouse aimante », surnommée ainsi pour « ses manières de charretière ». Calamity Jane est représentée comme une « grande gueule », courageuse, dévouée, mais aussi velléitaire, grossière et profondément alcoolique. Au-delà de sa légende, Calamity Jane a bel et bien existé. Au visiteur de l’exposition de gratter sous la surface du mythe… Modèle de femme ou calamity ? Réalité ou fiction ?

Pour aller plus loin :

Sur le site du musée : http://www.ladressemuseedelaposte.com/Expositions/Calamity_Jane_-_Memoires_de_l_Ouest/index.htm

Quelques infos sur Calamity Jane : http://fr.wikipedia.org/wiki/Calamity_Jane

La légende contée par Libération : http://voyages.liberation.fr/grandes-destinations/celle-qui-revait-d-039-etre-la-fille-de-calamity-jane

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