Jenson Button raconte...

 

Après son agression et celle des ingénieurs Sauber, Jenson Button espère que la FIA tirera les leçons nécessaires de cette expérience. « C'est une chose horrible que d’être agressé. Je me sens bien maintenant. Il y a évidemment beaucoup d'attention parce que c'est la première fois qu’un pilote a été agressé mais nous espérons que cela mettra en évidence les dangers que l’on encourt ici. La police d’après ce que je sais, a escorté la plupart des pilotes avec une voiture blindée et un chauffeur qui fait parti de la police. Ce n'est pas un sentiment très confortable mais nous sommes ici aujourd'hui, ici pour faire une bonne course, et c’est la chose la plus importante. » «Vous savez, on entend parler de cela depuis des années, mais jusqu'à ce que ça vous arrive réellement, vous ne savez pas ce que ça fait. C'est une situation assez effrayante, parce qu'au départ vous ne croyez pas ce qu'il se passe. C’est assez étrange. Nous étions au feu et nous avons regardé sur notre droit et là il y avait des gars juste à l’entrée d’un immeuble. Ils se sont tenus là. Ils avaient l’air un peu suspects mais nous ne pensions pas que nous nous ferions attaquer. Ensuite, Richard a remarqué que l’un des gars avait un bâton dans la main et ensuite j’ai vu qu’un autre jouait avec quelque chose dans son pantalon. C’était une arme à feu. J’ai dit au chauffeur de regarder partout et ils ont tout de suite couru sur la voiture. Il a tenté de se faufiler dans l’autre rangée et même si l’espace était trop étroit nous sommes passés. Nous avons réussit à nous enfuir mais en regardant derrière, il y avait deux types avec des armes à feu. Une était un pistolet tout simple et l’autre ressemblait à une mitraillette. Nous n’avons pas été les seuls à avoir été agressé. Les mécaniciens de chez Sauber, d’après ce que j'ai entendu, ont été retenu et ont dû tout donner. C’est une épreuve assez horrible et je suis désolé pour eux. » En effet, une demi-douzaine d'ingénieurs de l’équipe Sauber ont été moins chanceux que Button puisqu’ils se sont faits voler leurs portefeuilles avec argent et papiers d’identité. Il y a quelques années, une voiture du personnel Toyota avait également été confrontée à hommes armés de fusils. L’ancien commentateur Murray Walker a déclaré à la BBC qu’il avait aussi été agressé à Sao Paulo, il y a quelques années. «Naturellement, les gens qui habitent dans les favelas voient des gens très riches sortir du circuit. Ils savent qu'ils ont beaucoup d'argent et qu'ils ont des montres ou des choses sur eux qui valent de l’argent et c'est ce qu'ils veulent » a déclaré le Britannique. Sabrina Beaudoin