Ombre sur l'asphalte - Photo Daniel Hennemand
La scénarisation doit renforcer l’échange entre le créateur émetteur en quête de popularité simple ou commerciale et le récepteur aux statuts évidemment très variables. Le créateur est confronté à un large public à la culture et aux valeurs disparates, il s’agira d’émouvoir, d’informer ou de convaincre un simple amateur en quête de nouvelles images aussi bien qu’un iconographe ou un éditeur, donc un acheteur potentiel.
En évoquant cette recherche d’ouverture et de diffusion, nous superposons deux démarches essentiellement différentes, l’acte du créateur et la volonté de mieux communiquer dans le sens moderne électronique relevant du partage et de la visibilité en réseau. Le geste conceptuel doit donc être prolongé comme souvent par une action que certains jugeront mercantile, en tous cas relativement éloignée de ses ambitions initiales de créateur d’images.
La scénarisation vient charger cet antagonisme, puisqu’il faut concevoir une mise en forme, on parle donc encore de création, dont la finalité est une meilleure popularité. Il s’agit là d’une position inconfortable pour le créateur dans une période transitoire d’évolution brutale des techniques de monstration qu’il devra maitriser.
Daniel Hennemand, v1.1