Pourtant, le fréquentation du festival dans une ville aussi peuplée reste – même en acceptant les chiffres officiels très optimistes – plutôt décevante. Il n’est pas sûr d’ailleurs que les installations puissent accueillir beaucoup plus de monde. En fait les visiteurs sortent surtout le week-end algérien à savoir le vendredi et le samedi. En réponse, il est envisagé de raccourcir le festival d’un jour.
Au final, le festival d’Alger ne peut et ne doit pas se comparer à un festival comme Angoulême. Sa taille humaine et ses moyens peuvent au contraire lui permettre de capitaliser sur ses spécificités. La première d’entre elles est son ouverture sur des territoires peu défrichés pour le 9e art. La seconde est d’apparaître comme un vrai carrefour entre l’Europe et l’Afrique, entre l’Est et l’Ouest, entre les cultures arabes, francophones et internationales. L’organisation n’est pas exempte de progrès mais l’équipe organisatrice est soucieuse de réussir ce pari. En continuant à s’entourer de spécialistes, en corrigeant ses imperfections, en entretenant sa culture BD, en s’attachant à quelques règles éthiques et en continuant d’accueillir des auteurs et conférenciers du monde entier, elle pourra pérenniser cet événement et en faire l’un des festivals les plus courus du circuit.
Dalila Nadjem et Joëlle Ebongue, Joëlle Esso Pongo et Pahé © Manuel F. Picaud / Auracan.com
Photos du Festival international de bande dessinée d’Alger en octobre 2010 © Manuel F. Picaud / Auracan.com
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