Tester un Motorola, c’est toujours intéressant car le constructeur américain a une logique qui diffère des constructeurs asiatiques. Le design est le premier point singulier du Milestone XT720. Plutôt qu’une forme attendue, Motorola a ajouté une asymétrie à l’appareil dans la partie inférieure du coté droit. Cela vous plaira ou non, mais c’est un point de distinction que personnellement nous trouvons sympa. La face avant du mobile, réfléchissante, ajoute un coté assez haut de gamme à l’appareil. Les boutons disposés sur le pourtour de l’appareil sont discrets. Ils sont parfois tellement discrets que le bouton d’allumage est difficile à utiliser de part sa forme creusée. Les choses se gâtent un peu avec la face arrière du mobile qui est un peu torturée. Elle empêche l’appareil de reposer à plat. L’optique de l’appareil photo sera toujours la première en contact avec les surfaces ce qui, à terme, peu poser des soucis de rayure devant le capteur photo. Les touches ont un joli rétro-éclairage bleu. Donc coté design, l’appareil a un caractère affirmé.
D’un point de vue matériel, nous sommes en présence d’un équivalent sans clavier physique au Milestone premier du nom : processeur OMAP 3 à 550 MHz, écran capacitif WVGA 480×854 une connectivité exemplaire en 3G et Wi-Fi (b/g). Il se voit doté d’un capteur photo 8Mpx secondé par un flash xénon. Ce dernier, associé à la stabilisation d’image (logiciel), aidera franchement à augmenter la qualité des photos en atmosphère sombre. Coté vidéo, malgré une capture possible en 720p, le téléphone ne s’en sort pas du fait de l’usage de codecs vieillissants : H263 qui est assez mal adapté au format vidéo et donne des résultats pauvres. Motorola aurait dû intégrer des codecs supplémentaires à ce que fourni par défaut Android. C’est d’autant plus vrai que le téléphone dispose d’une sortie HDMI. Un récepteur de radio FM est disponible sur l’appareil avec une application de bonne facture même si son temps de démarrage est un peu long. Les données RDS ne sont pas supportées mais le son est excellent (via un casque Sennheiser HD220).
L’appareil est doté nativement d’Android 2.1 et devrait évoluer vers Android 2.2. Ne vous réjouissez vous pas trop vite, l’appareil ne devrait pas bénéficier de Flash car l’ogre à CPU d’Adobe. Son processeur est insuffisant (1GHz minimum). Il bénéficiera néanmoins de toutes les avancées de cette mouture Android : système globalement plus rapide, meilleure intégration des services Google, installation des applications sur la carte mémoire. L’interface utilisateur se résume au stric minimum et déçois un peu. Vous aurez toutefois l’améliorer aisément avec des logiciels comme LauncherPro. Coté embarquement d’application, Motorola fourni quelques plus. Une application « Annuaire d’entreprise » est là pour ceux qui ont accès à un serveur de messagerie Exchange, Quick office, un gestionnaire de tâche pour libérer de la mémoire lorsque c’est nécessaire, une application pour gérer les effets audio et un bloc note. Rajoutez à cela 2 applications sympa en embarquement d’origine : MotoNav qui est un logiciel de guidage GPS. Après test, nous lui préfèrons Maps Navigation en dépannage ou CoPilot Live en usage intensif. C’est toutefois assez sympathique pour ceux qui ne veulent pas s’embêter. Le dernier logiciel qui nous a agréablement surpris est Moto Phone Portal. Ce dernier vous permet d’interagir avec votre mobile depuis un PC connecté sur le même réseau Wi-Fi. A l’aide du navigateur web vous accédez au mobile. Vous pouvez alors consulter et envoyer des SMS, accéder à votre carnet d’adresse, gérer vos photos, vidéo et musicothèque voire même gérer certains paramètres du mobile. C’est à notre sens une initiative que tous les constructeurs devraient copier.
En conclusion vous aurez avec ce mobile, un très bon milieu de gamme. Du fait de sa configuration matérielle, il ne peut briguer à la classe supérieure. Son caractère affirmé en fera un bon compagnon remarqué de vos amis. Il est à environ 350€ sans abonnement.