Des défis de civilisation à l'oeuvre
Lorsqu'il y a quelques mois avec mes amis nous avons parlé que nous entrions dans une période pré-révolutionnaire, qu'au sein même de l'enceinte du conseil municipal j'ai évoqué cette question d'un bouleversement profond à l'oeuvre dans notre société et à l'échelle mondiale, beaucoup m'ont ri au nez....Aujourd'hui ils rient moins. Lorsque j'avais parlé de l'avènement de la crise systémique du capitalisme, là encore on a plaisanté...Pourtant je n'ai rien inventé, il suffit de lire ce qu'a écrit Karl Marx et de ne pas dénaturer son oeuvre. Trop de mauvais intellectuels ont assimilé son travail à ce qui n' a jamais été le communisme et qui s'est nommé pourtant de ce nom en URSS et aujourd'hui en Chine ou en Corée. Nous sommes à l'époque de la baisse tendancielle du taux de profit c'est à dire que le capital a tendance à sacrifier ce qui le fait croître : le travail salarié. (contradiction dialectique du capitalisme, unité des contraires qui s'opposent dans une dynamique dont la résolution passe par une essence de la société de qualité supérieure, fruit de la lutte pour que les dominés anihilent la domination) La croissance de la productivité du travail à l'époque absolument inédite que nous vivons, celle qui a permis de mettre de l'intelligence dans les machines, couplé à cette crise du capitalisme va générer une crise de civilisation sans précédent.... Les petites mesquineries politiques de gauche comme de droite, les joutes entre les uns et les autres, ne sont rien à côté du cataclysme qui se prépare. La crise financière n'est que la partie émergée de l'iceberg capitaliste. Une nouvelle vague destructrice arrive après les décisions de la FED de faire tourner la planche à dollars. Il s'agit de sacrifier la chair, le sang et le cerveau des peuples sur la paillasse lugubre du grand capitalisme dévastateur, car tel un ogre il dévore la société qu'il enfante prêt même à l'anéantir pour éviter l'avènement d'une nouvelle société libérée de ses exactions. L'appropriation sociale des moyens de production matérielle et intellectuelle est la seule chance de survie de l'Humanité. Il faut donc penser en dehors du système de l'argent, oser affirmer que nous devons construire une société libérée du capital et du salariat promouvant l'automation générale, la fin du travail, l'ère d'une civilisation nouvelle fondée sur l'activité humaine désaliénée.