L'homme qui expliquait l'impossible de David Verdier

Les deux hommes se tenaient debout, devant la porte de la chambre. Leur intense réflexion, à l’un comme à l’autre, leur donnait un air sévère, qui aurait dissuadé qui que ce soit d’aller interrompre le fil de leurs pensées.
Les deux hommes, inspecteurs de police, se trouvaient au rez-de-chaussée d’une grande demeure, un manoir fin de siècle, hérissé de tourelles fantaisies, au beau milieu de nulle part…ou presque. Ce nulle part, c’était la Brenne, ‘le Pays des mille étangs’, en plein cœur de la France.
- Soyons rationnels deux secondes, dit l’un des hommes à l’autre, sans le regarder. Il y a forcément une explication.
- Je voudrais bien savoir laquelle…
L’Inspecteur Tharel se frottait le menton, comme si ce geste allait l’aider à trouver la solution. Avec son petit bouc et sa chevelure parfaitement plaquée sur le crâne, il cultivait un style rétro; une sorte de Docteur Watson, la corpulence en moins.
Son compagnon, l’inspecteur Duchêne, un peu plus jeune, s’avouait vaincu. Son manque d’expérience dans la profession ne l’avait, certes, pas préparé à ce qu’il était en train de vivre. Plutôt grand (il dépassait d’une bonne demi-tête son collègue), blond, les cheveux très courts, il portait de petites lunettes qui glissaient facilement de son nez.
Nous étions en fin d’après-midi. On avait découvert le corps au beau milieu de la nuit précédente. La victime était un Anglais, Andrew Carter, cinéaste de profession. Et d’ailleurs, ça la fichait mal qu’un étranger vienne se faire tuer au fin fond de la France…et surtout dans des circonstances aussi rocambolesques !
Merci à Keisha d’avoir parlé de L'homme qui expliquait l'impossible de David Verdier.
176 pages de détente assurée, un héros castelroussin, un meurtre en chambre close, des chapitres courts et sans fards - que demande le peuple ?
La note de L'Ogresse: