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Des experts réunis à Douala plaident pour la réforme de la justice en zone CEMAC

Publié le 06 novembre 2010 par 237online @237online

Écrit par Cameroon Tribune   

Samedi, 06 Novembre 2010 09:31

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Un atelier organisé par la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique réunit depuis mardi, à Douala, des experts et juristes d'Afrique centrale.
Depuis mardi dernier, des experts et juristes venus d'Afrique centrale réfléchissent sur les voies et moyens à mettre en œuvre pour réformer la justice. L'atelier est organisé par la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique (CEA). Selon Amy Touré, conseillère régionale en Gestion post conflit et Gouvernance à la CEA, en dépit des efforts consentis pour la bonne gouvernance dans la sous-région, le système judiciaire souffre de plusieurs anomalies. Les textes légaux dans la plupart des pays datent de la colonisation, d'où la nécessité de leur révision et leur adaptation aux réalités des pays.

Le système judiciaire, lui, manque de ressources humaines et financières, fondamentales pour son fonctionnement. L'insuffisance et l'inadéquation des infrastructures tels les lieux de détention et les centres de correction distincts pour les hommes, les femmes et les enfants, les salles d'interrogatoires, les salles de tribunal, etc., font partie du dysfonctionnement de la justice. L'accès à la justice demeure un défi en raison de la rareté des cours et tribunaux, le coût élevé, la lenteur des procédures judiciaires, etc. On peut également citer le manque de spécialisation des acteurs de la justice, l'accès limité à la justice pour les citoyens, la non internalisation du droit international dans la législation interne des pays africains, etc.

Lors de la clôture des travaux ce jour, les participants doivent pouvoir faire des propositions concrètes visant le renforcement du système de l'administration de la justice, son adaptation aux normes internationales et l'accès de la justice à tous. C'est d'ailleurs le vœu formulé lors de l'ouverture de l'atelier mardi dernier par Ayissi Baha, vice-président de la Cour d'appel de Bonanjo, représentant le vice-PM, ministre de la Justice, Amadou Ali. Il explique que les dysfonctionnements susmentionnés ont un impact sur la crédibilité de toute action en faveur du climat social et des conditions de vie des populations et des conséquences désastreuses sur les différents partenaires du Cameroun.

Ceux-ci estiment que le fonctionnement des systèmes judiciaires au Cameroun ne garantit pas suffisamment la sécurité juridique et judiciaire des investissements et ne favorise pas non plus l'afflux des financements privés dont nos pays ont grandement besoin. Pourtant, le gouvernement a besoin desdits financements pour la réussite de la mise en œuvre de sa stratégie pour la croissance et l'emploi dont le document a été adopté en novembre 2009.


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