Etat chronique de poésie 1049

Publié le 06 novembre 2010 par Xavierlaine081

1049 

Si long silence qui fut le nôtre 

Nous avions parcouru en lent chemin 

De nuits en nuits parsemées d’étoile 

Nos rêves bordés de doux soupirs 

Nous attendions la levée du jour 

Comme levée d’écrou 

Fenêtres ouvertes 

Incertains de ce nous réserve notre destin 

Nous respirions un air de liberté rare 

Si parfois nos épaules fléchissaient sous le poids 

C’est que nos solitudes bâillaient d’ennui 

Aux portes d’usines 

Derrière les grilles de ces bagnes modernes 

Qui refusent de dire leur nom 

Nous avons rompu la glace de nos soumissions 

Nous sommes frayés un sentier de libre pensée 

Parmi les écueils d’un temps voué aux sordides calculs 

Dès lors que notre souffle s’accorde à la liberté du temps 

Nous voici debout 

Dans la fabrique d’une histoire 

Qui se fait nôtre 

Chaque instant un peu plus 

Manosque, 14 octobre 2010 

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