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Si long silence qui fut le nôtre
.
Nous avions parcouru en lent chemin
De nuits en nuits parsemées d’étoile
.
Nos rêves bordés de doux soupirs
Nous attendions la levée du jour
Comme levée d’écrou
.
Fenêtres ouvertes
Incertains de ce nous réserve notre destin
Nous respirions un air de liberté rare
.
Si parfois nos épaules fléchissaient sous le poids
C’est que nos solitudes bâillaient d’ennui
Aux portes d’usines
Derrière les grilles de ces bagnes modernes
Qui refusent de dire leur nom
*
Nous avons rompu la glace de nos soumissions
Nous sommes frayés un sentier de libre pensée
Parmi les écueils d’un temps voué aux sordides calculs
.
Dès lors que notre souffle s’accorde à la liberté du temps
Nous voici debout
Dans la fabrique d’une histoire
Qui se fait nôtre
Chaque instant un peu plus
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Manosque, 14 octobre 2010
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