Deuxième journée de notre séjour dans le Yunnan. Nous nous levons aux aurores pour assister au lever de soleil sur la porte tournée vers le soleil (朝阳门) de Jianshui.
Il est ensuite temps de prendre la longue route qui nous mènera à Yuanyang (元阳) – compter 3 heures de trajet au moins. La route elle même, bien que chaotique, est déjà magnifique.
Nous arrivons à destination pour midi. Comment décrire Yuanyang? le guide (papier) qui accompagne mon voyage et m’a fait rêver depuis plusieurs semaines déjà, l’excellent Guide Michelin Chine, dont cette partie est écrite par la brillante Geneviève Clastres, débute ainsi la description de ces rizières:
Si la nature de ces rizières n’a pas fini de nous surprendre, la fantaisie des dieux n’a d’égal que l’ingéniosité et le labeur des hommes.
Les minorités ethniques de cette région, originaires de plateaux tibétains, Yi & Hani principalement, sont venues s’installer dans cette région il y a plusieurs siècles et ont du lutter contre la montagne pour cultiver les terres arables. En sont nées ces splendides terrasses – elles montent jusqu’en haut des montagnes et servent au ciel de miroir… Cette beauté des paysages est permise grâce à un réseau de petits canaux en terre et au prix d’un labeur incroyablement dur. Aujourd’hui encore toutes les cultures sont faites et transportées à la main… mais pour combien de temps encore? Les jeunes sont attirés par les sirènes de Kunming ou même de Jianshui, et d’après Ma Liwen, mon guide, ces rizières ont une espérance de vie très limitée: d’ici 20 ou 30 ans, elles n’existeront plus…
Arrivés dans cette magnifique contrée, nous nous baladons dans les rizières à quelques kilomètres de Yuanyang, à Bada (坝达). Balades, rencontres et émerveillements en cette après-midi d’octobre: