Temps clair
Au bord de la mer.
Formidable est la brise !
Adorable !
Jaune est le sable,
Brillant, mouillé ;
Je le foule de mes pieds,
Sans souliers
Plantes chatouillées
Sensation agréable !
Et le Monde et ses problèmes
Un laps de temps oubliés !...
Je suis seul.
Je marche.
Je marche et médite.
Je rumine et marche, marche, marche…
Le pas devient lent, lent, très lent.
Je me traîne.
Epuisé, je m'arrête.
Sur le sable sec je chois.
Uséééééé
Je m'allonge.
Je me sens si bien ici,
Chez moi.
Splendide maison immense,
Sans murs, sans toit.
M'y trouver me procure Presque de la joie…
Je me relève et sur le sable chaud,
Devenu tiède je m'assois.
Les vagues poétiques, délirantes
Paraissaient comme moi, en colère.
Avec mon coeur, mes yeux,
Je les embrasse et les considère.
Je leur adresse un petit sourire
Je les admire.
« Salut ! », me susurrent-elles d'une voix
Devenue soudainement douce, de soie.
Elles me clignent de l'oeil
Pour signifier qu'elles sentent ma présence,
Qu'elles me voient.
Je soupire…
Des oiseaux arrivent,
Tourbillonnent dans ce ciel si bleu,
Et s'approchent de moi.
Ils semblent heureux.
Tout blanc, avec une tache noire sur les flancs,
si charmants, si chatoyants
Et consolants !
Les mignonnettes mouettes
Planant sur ma tête,
Apaisent un peu ma douleur térébrante …
Promptement, la nuée quitte la plage,
Voltige ; s'en va fort loin.
C'est bien dommage ! J'en ai besoin !
Sa compagnie me fait du bien ! …
Non, non, elle ne part pas…
La-voilà qui revient !
Les ailes déployées, elle se fige… et finit par atterrir.
Les oiseaux se mettent en face de moi ;
M'offrent un gentil sourire.
Bien paisibles, me regardent, sans peur,
Fort attentifs, en position de bons auditeurs.
Leur amitié telle qu'elle vient de m'être témoignée,
Me va droit au coeur …et leur disposition à écouter
Me suggère de leur raconter mon malheur.
Je me mets alors à leur raconter mon histoire