Apparemment le mauvais temps a décidé de rester en Serbie (ou peut-être de partir plus au nord) puisqu'on n'a que du soleil depuis notre arrivée à Skopje la semaine dernière. On n'y est plus, on est seulement très en retard dans nos posts, la faute au PC qui s'allume de moins en moins souvent.
Skopje donc, où nous ne sommes restés que le temps d'une journée de visite avant de rejoindre Jane, notre hôte à Gostivar. Au premier abord on est surpris par le nombre de mosquées. Certes la Macédoine tout comme la Serbie a subi l'influence turque, mais c'est surtout à sa communauté albanaise que la ville doit la construction des nouvelles mosquées et l'entretien des anciennes. J'avoue que dans mon esprit la Macédoine était plutôt proche de la Grèce, je m'attendais donc à voir des églises orthodoxes partout. En fait c'est plutôt partagé dans le reste du pays. Beaucoup de villes et villages ont une mosquée ET une église orthodoxe.
La découverte la plus dépaysante à Skopje a été le Grand Bazar, ou plutôt ce qu'il en reste puisque l'ancien était immense. Dans de petites ruelles pleines de monde on vent des poulets vivants, des éponges grattantes, du tabac au poids, des fruits, des légumes, des cahiers et tout ce qui peut se vendre ou s'acheter. Au milieu de tout ça se faufilent des vélos-carrioles vides ou pleins qui servent a priori pour le ravitaillement. On se croirait à Marrakech, en moins oppressant même si on se rend bien compte qu'on ne passe pas inaperçu...
On s'arrête pour manger à côté de l'ancien hammam tranfsormé en musée. Au menu : burek accompagné de yahourt. On ne se prive pas pour faire un détour dans une petite pâtisserie pleine de gourmandises de style oriental. Il y en a partout ici, vive la Macédoine !
Autour de nous, outre la forteresse en rénovation, quelques grands bâtiments vitrés comme dans toutes les grandes villes (sauf Podgrica!), quelques bâtiments hérités de la période communiste mais surtout beaucoup de travaux. Jane nous a expliqué qu'il s'agissait d'un projet nommé "Skopje 2014" qui prévoit de rendre la ville plus attirante pour les touristes et qui ne fait pas vraiment l'unanimité, notamment à cause du coût des travaux. Au programme : statues des grandes figures macédoniennes, incluant Alexandre Le Grand dont on n'a pu admirer que le socle en construction, de nouveaux ponts et de grands bâtiments dont on ne sait pas exactement à quoi ils serviront une fois terminés. Sur le coup je me dis que pourquoi pas, si ça fait travailler les locaux c'est bon pour l'économie. Seulement d'après Jane les statues sont produites à l'étranger et la Macédoine paie le transport jusqu'à Skopje. Reste à savoir de quoi tout ça aura l'air une fois terminé.
L'album photo ici.