Pour un retour aux fondamentaux de l'éducation

Publié le 05 novembre 2010 par Lommedesweppes
Hier soir à la même heure, j'étais dans un amphithéâtre à l'université, en train d'écouter une conférence avec des étudiants de Master 1 et 2, soit Bac + 4 et Bac + 5. A la fin de l'intervention, le professeur pose la question rituelle : "Y a-t-il des questions dans la salle ?", qui se heurte au non moins rituel mur de silence. Commentaire de l'enseignant : "C'est vraiment désespérant."
Changement de décor. Ce matin je passe, vers huit heures et quart, devant l'école Voltaire Sévigné. J'ai regretté de ne pas avoir mon appareil photo sur moi. C'est le genre de moment en effet à immortaliser. Le ciel était gris, mais coloré des taches jaunes des feuilles d'automne. Les élèves attendaient tranquillement devant l'entrée de l'école. Le tout baignait dans une atmosphère de calme et de sérénité.
Mais qu'attendaient-ils au fait ? Que les grilles s'ouvrent ? Bien sûr ! Mais aussi de rentrer dans la cour, de pénétrer dans leur classe. Pour y faire quoi ? Pour y recevoir un enseignement !
Et c'est là que l'on doit se demander : mais quel enseignement ? Des enseignements techniques évidemment : lire, écrire, compter. Mais est-ce suffisant pour construire un être humain complet ? Ce serait en fait bien trop réducteur. Et la ma pensée dépasse l'idéologie courante. Je pense, en fait je suis sûr, en tant que parent, en tant qu'éducateur parfois, en tant que citoyen toujours, qu'il faut aussi leur inculquer également des savoir faire et surtout des savoir être. Il en va de leur formation personnelle, de leur épanouissement en tant qu'individus, en tant que travailleur et en tant que citoyen. Les savoirs de base fondamentaux ne sont que des outils qui permettent d'appréhender le monde, de chercher à le comprendre et de le maîtriser. Après le spectacle auquel j'ai assisté hier soir, j'en suis encore plus persuadé. Qu'un enfant n'ait aucune curiosité naturelle, quel que soit son âge et quel qu'en soit l'objet, c'est totalement anormal, c'est signe que quelque chose ne va pas.
Et remédier à cet état de fait, éveiller en eux cette envie de vivre et de découverte en maîtrisant notamment les outils qui permettent de le faire, c'est de notre responsabilité à tous : parents, éducateurs, citoyens et même membres d'associations qui se réunissent pour partager leur passion et irradier la société de leur bonheur.
Rappelez-vous ce que Freud a dit : "L'enfant est le père de l'homme".
La construction de ce citoyen pleinement établi, elle commence dès le plus jeune âge et ne doit jamais s'arrêter.