La Tribune fait le point sur les réactions internationales suite à la décision de la Banque Centrale Américaine (FED) de soutenir l'activité économique en achetant pour 75 milliards de dollars de bons du Trésor américain jusqu'à fin 2011 soit un volume historiquement élevé de 600 milliards de dollars. Si l'Europe murmure un semblant d'embarras du bout des lèvres, la Chine hausse carrément le ton.
La Chine somme carrément la Fed et Washington de s'expliquer sur cette décision. La monnaie chinoise, le yuan ou renminbi (RMB), est alignée sur le dollar mais elle est estimée du coup très sous-évaluée et Pékin est sous pression pour la réévaluer, ce qu'elle ne fait qu'à très petite dose.
En Europe aussi (l'euro a bondi à 1,43 dollar ce 5 novembre), on fait grise mine d'autant que la BCE, la Banque centrale européenne, maintient elle une politique de rigueur pour faire face aux faiblesses de certains pays de la zone (Grèce, Irlande, Portugal...).
La ministre française de l'Économie Christine Lagarde a elle aussi regretté le 4 novembre dans un entretien au Wall Street Journal que l'euro "porte le poids" de la décision de la Fed. "Je ne suis pas en train de porter un jugement sur l'assouplissement quantitatif américain. Mais cela montre le besoin impératif de repenser le système monétaire international et les mécanismes de coopération", a-t-elle ajouté.