Gud : Retour de l’extrême droite dans les facs ?

En marge des manifestations contre la réforme des retraites, et des mouvements étudiants traditionnels, d’autres cortèges sont apparus. Moins visible, moins médiatisée, mais bien présente : la droite de la droite étudiante tente de prouver son existence. Voire sa renaissance…

Manifestation dans le Quartier Latin

Samedi 30 octobre, une manifestation organisée par les jeunes identitaires a rassemblé entre 300 et 500 personnes dans le 5e arrondissement. Parmi eux, des jeunes du Front national, mais aussi des militants du syndicat étudiant le Gud (Groupe union défense). Le groupe d’extrême droite aurait par ailleurs manifesté devant la Sorbonne pendant la semaine précédente. Antimanif ? Les slogans de ceux qui se présentent comme « l’autre jeunesse » peinent à être clairs : « Contre les soixante-huitards qui ont pris le pouvoir. », «  Contre cette jeunesse immature [Unef, Met…], qui répète ce qu’on lui dit de dire»…

Le renouveau du GUD

Même si le Gud des universités parisiennes rassemble pour l’heure peu de monde, le fait d’être présent et d’attirer l’attention prouve quelque chose. En effet, ce syndicat étudiant d’extrême droite, très présent dans les années 70–90 avait disparu des universités parisiennes. Cela fait moins d’un an qu’une vingtaine d’étudiants a décidé de remettre au goût du jour les « rats noirs ». Leurs revendications : une augmentation des frais de scolarité si le service de l’université s’améliore en conséquence ; un meilleur service des bibliothèques universitaires ; un prix étudiant unique dans les transports… Profitant de la disparition de l’Uni, le mouvement s’installe dans la place de la droite universitaire. Bien plus radical que le nouveau Met.

Valentin Beauvallet

Photo CC @Naki/Sipa