Aujourd’hui, je vais vous parler de Concrete. Si vous n’avez jamais entendu parler de ce formidable comic-book, et bien c’est l’occasion. Si comme moi vous êtes inexorablement attirée par les histoires d’amour impossible et les BD fleuves, Concrete est pour vous.
A l’instar de Bone (Jeff Smith), Love and Rockets (les frères Hernandez), Strangers in Paradise (Terry Moore), Cerebus (Dave Sim), Maus (Art Spiegelman) et j’en passe parce que j’en oublie forcément, Concrete est l’oeuvre intégrale d’un seul homme (du sol au plafond, du dessin à l’écriture), Monsieur Paul Chadwick.
Publié à partir de 1986 chez Dark Horse, Concrete raconte l’histoire de Ron Lithgow un homme timide et ordinaire qui se fait transplanter le cerveau dans un corps de pierre à la suite d’un enlèvement par des extra-terrestres. De retour sur terre, Ron va devoir assumer sa nouvelle identité, trouver sa place dans ce monde. Dans la sobriété de son dessin (en noir et blanc), Chadwick préfère imposer le cheminement intérieur et les doutes de son héros, plutôt que l’extraordinaire, le supernaturel, la science fiction, et le super-héroïsme.
Ce qu’il y a de touchant dans Concrete, c’est que son héros de pierre transpire l’humanité. Totalement dépassé par le comportement des gens qui l’entourent, Concrete va devoir aussi faire face au pire des obstacles : l’amour , en la personne de Maureen Vonnegut. Dans cette relation amoureuse sous jascente et complexe, le grotesque n’est pas de mise, bien au contraire, c’est dans la complexité de la relation et le tragique de la situation que Concrete le comic-book tire son épingle du jeu.
Alors parce d’autres en ont déjà parlé beaucoup mieux que moi, voici un très très bon dossier sur Concrete paru sur le site BulleDair.com.
En France le très regretté Semic a sorti 2 tomes de Concrete : Etange armure et Fragile créature. Une édition intégrale serait la bienveue, à l’image de The Complete Concrete.