Je suis là (Marc Alyn)

Par Arbrealettres

Partout des voix ou plutôt des reflets,
des fantômes de voix
Des voix noyées au fil d’un fleuve
semblable à quelque bande
magnétique immense
qui se dévide incessamment
les entraînant dans son courant
Tout au long de l’onde.

Et parfois l’on pressent qu’on
pourrait les entendre
qu’il suffirait d’un rien
Peut-être d’un peu plus seulement
de silence
Pour qu’une de ces voix submergées
suffocantes
Prise dans ce tumulte anonyme
qui va
S’élève de la nuit et dise:
Je suis là.

(Marc Alyn)


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