La réalité finit toujours par rattraper, au bout d'un moment, le ressenti. Je vois bien, quand je prends mon automobile pour me déplacer aux alentours de Paris ou dans la capitale, que je mets toujours plus de temps à effectuer mes trajets. Les groupies de Delanoë se sont toujours trouvés pour m'expliquer que non, c'était bien mieux ailleurs et que Paris était globalement fluide.
Raté, caramba : deux sociétés de trafic ont réalisé coup sur coup une étude, pour arriver aux mêmes conclusions : Paris est la ville la plus embouteillée d'Europe. Je pense que le phénomène est aggravé par la delanoisation rampante des villes de la petite couronne : à Vanves, à Malakoff, à Issy les Moulineaux, par exemple, on fait à peu près tout pour empoisonner le plus possible les automobilistes en supprimant des places de stationnement, délivrant des autorisations de travaux les plus nombreuses et les plus gênantes possibles, multipliant les plots et j'en passe.
Les Baupinades me feront toujours rire : figurez-vous que sans rire, l'adjoint vert de Delanoë a dans un communiqué expliqué qu'il était urgent d'agir pour désengorger les voies rapides d'île de France, les otages de l'automobile étant doublement victimes puisque victimes de la pollution.
Sacré Baupin. Il faudrait l'inventer s'il n'existait pas. C'est qui l'imbécile qui promettait l'Enfer aux automobilistes en 2001, au fait ? Et celui qui voulait supprimer une voie de circulation sur le périphérique on encore y limiter la vitesse à 50 km/h ?
Il faut dire que les delanoconneries se poursuivent à Paris, et que les choses ne risquent pas de s'améliorer, à témoin le plan de paralysie de la circulation en cours Place de la République, par exemple (je vous rassure, Delanogroupies, il y en a d'autres du même acabit ailleurs...).
Pour bien comprendre l'ampleur des delanoconneries sur la circulation, je précise que les conducteurs de la zone Paris/Ile de France perdent 70 heures par an dans le trafic ! Et ce n'est qu'une moyenne, le Boulevard Périphérique emportant la palme de très très loin.
J'écoutais Baupin réagissant sur RTL :
« Les embouteillages indiqués se situent sur le périphérique et sur les autoroutes, c’est-à-dire exactement là où nous n’avons pas pu agir (…) C’est quand même une drôle de façon de se déplacer que d’utiliser un véhicule conçu pour transporter une famille qui part en vacances, alors qu’elle est occupée par une personne seule 99% du temps. Il y a un moment où penser autrement l’automobile va devenir une nécessité, pour que les gens arrêtent d’être bloqués dans une automobile, qui est en fait une auto immobile. »
'tain, mais il glande rien de sa journée ou quoi, ce gars-là ? Quand je prends ses 'tains de transports en commun, je mets deux fois plus de temps que lorsque j'utilise mon véhicule. Je suis déjà à 1h30 de transport par jour, je ne veux pas passer à trois heures. A mes débuts, je bossais beaucoup plus loin : en automobile j'étais à 3 heures par jour, mais en transport en commun à 4h30. Est-ce qu'il va finir par comprendre qu'il y a des gens qui bossent, cet incapable ? Et quand je me déplace avec toute ma petite famille, ses transports en commun, il peut se les carrer là où je pense. Paris n'est pas prévue pour les familles et les travailleurs mais pour les fêtards et les célibataires.
Je me suis prononcé très fermement contre la fermeture des voies sur berge. Je réitère cette position et appelle les pouvoirs publics parisiens à cesser leur guérilla incessante contre les automobilistes. Je délivre d'ailleurs un message similaire aux maires de la petite couronne, toutes tendances confondues, qui pratiquent désormais la même politique.