Refuge après les intempéries (Jean-Baptiste Besnard)

Par Arbrealettres


Refuge après les intempéries

Dans la forêt maltraitée
Les feuilles découragées tombent
Des arbres abattus

J’entends dans le lointain
La voix des grands bois
Quand volent au-dessus de ma tête
Les oiseaux du regard
Qui battent des cils
Au-dessus des images passées

Un nuage tisse sur la ville
Un voile de pluie fine
Qui ruisselle sur la vitre
Et j’en reçois des parcelles

Le lierre enlace le mur
Jusqu’à l’étouffer
A l’intérieur j’éprouve
Un frémissement de chaud
Et le silence limpide se brise dans l’écho
Du bruit le plus léger
Que je fais en marchant
Sur la pointe des pieds
Sur le tapis du couloir

(Jean-Baptiste Besnard)


Illustration