Le quinze tricolore volant au secours du quinze de la rose pour faire brouter l’herbe du désert à des yéménites malintentionnés à l’égard de nos potes anglais. C’est l’union Sacrée !
Fou quand même jusqu’à quel point on prend les citoyens pour des débiles ! La menace terroriste existe ? Oui, bien sûr. Nul ne peut nier ce qu’elle doit à Georges Bush et consorts. En aval ou en amont, sa réalité est indiscutable et personne ne peut nier l’évidence. Restent les responsabilités et l’usage qu’on en fait. Vaste débat !
Reste que chaque fois que le citoyen entame une marche funèbre sur la question sociale, qu’il arpente le bitume pour faire entendre l’écho d’un désir et le besoin d’une justice pour tous, ces bons gouvernants de la planète fric se dépêchent de faire de la peur le fonds de commerce d’une gouvernance aux accents totalitaires.
Après avoir roulé tout ce qui pouvait être roulable – hommes, femmes, institutions – on met bas les derniers vestiges pour achever l’œuvre commencée dans la perspective d’un retour aux bases historiques du règne de la terreur. Qu’elle soit physique ou intellectuelle, celle-ci prend toujours sa source au même endroit. Il n’y a que les imbéciles – par nature, par conviction ou par intérêt – qui pensent le contraire.
Cette « confidence » sur la menace, Brice Hortefeux l’a faite sur la 2. Bas les masques ! Tel agirait un bon fasciste, il sait s’y prendre avec la peur. Comme il est le chien de son maître, il a appris à remuer la queue avant même que celui-ci ne lui caresse le pelage. Un fidèle.
Opérant en bande organisée, toute la planète financière, après avoir accumulé méfaits et non lieu, toujours dans l’ombre, lance dans l’arène tous les domestiques de la classe politique dans le but de briser définitivement la moindre idée de justice sociale partout où elle se manifesterait. Au pouvoir, cette caste qui rêve d’atteindre le niveau d’aisance des maîtres, utilise tous les réseaux du pouvoir pour amoindrir, voire supprimer le principe même de la démocratie par la guerre. En supprimant avantages sociaux, serrant les boulons à la liberté d’expression en promulguant des lois liberticides, Sarko et sa bande n’ont jamais été si près de réussir ce tour de manège désenchanté.
Dans ce concert d’obscénités, de tricheries et d’horreurs, inutile de chercher le moindre réconfort, si ce n’est celui de ne pas être dupes, de se battre pour garder la dernière parcelle d’intégrité dont nous sommes, citoyens bernés, les dépositaires. Car le mot d’ordre de cette caste est simple. Il s’adresse à tous les imbéciles qu’ils gouvernent comme à des chiens dociles : battez-vous pour nos intérêts, les vôtres on verra plus tard !