Quand la ville dort ou presque, je me fais la conversation sous l'abat-jour.en me rejouant les mystères de l'ouest, la solitude du coureur de fondou encore...le meilleur des mondes.Quand la ville dort et reste,à prendre ses rêves pour des lanternes,moi je fréquente un peu du lit de l'estuaire.Il n'a jamais sommeil et son édredon de brume m'emporte dans des chimères,comme fantaisies de la nuit,où les ombres révèlent les vérités cachées qui ne peuvent survivre au grand jour.Quand la ville dort encoreégrainant ses minutes ,je me fie à pas d'heure, à l'inconnu renouvelé, au premier chant d'oiseau, au parfum de la grêve...et l'intuition d'un laborieux silence.