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Serais-tu enfin las
De regarder le train de l’histoire passer
Sans jamais y prendre ta place
.
Te déciderais-tu enfin
A quitter le banc
Sur le quai
Où tu rumines tes certitudes
.
Rien ne changera jamais
Répètes-tu
Comme on te le demande
.
Ce « on » qui te domine
Ce « on » qui te ronge les sangs
D’inquiétudes sournoises
De soumissions aveugles
.
Mes yeux fatigués d’avoir tant œuvré
Mes pupilles lasses d’avoir éplucher les nuits
En quête de subtiles espérances
Je t’invite dans la danse du monde
.
Quelle justification à ton immobilité ?
*
J’ai passé le cap
Franchi les portes
Descellé les pavés
.
J’ai cueilli
Aux jardins interdits
Les fleurs épanouies
D’une beauté éphémère
.
Je t’ai tendu la coupe
Où boire
Le philtre d’amour
Et celui de la révolte juvénile
.
J’ai lu dans tes yeux
Qui me regardaient
Dans le noir d’une nuit sans sommeil
La tendresse d’un soupir
Le sourire d’une vie
.
Manosque, 13 octobre 2010
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