Les électeurs américains ont donné une claque aux démocrates, deux ans après l’accession de Barack Obama au pouvoir. Les républicains viennent d’arracher plus de soixante sièges aux démocrates à la Chambre basse, quoique dans ce nouveau groupe parlementaire un certain nombre d’élus du « Tea Party » risque de bloquer le processus législatif, du moins en théorie en poussant le parti républicain encore plus vers la droite. Néanmoins, le Tea Party s’est donné un tremplin inespéré lors de ces élections de mi-mandat. Ce mini-phénomène du Tea Party est loin d’être un feu de paille. Il reflète un profond mécontentement de «l’Amérique moyenne» envers son gouvernement et ses partis politiques.
Le bipartisme américain en prend un coup dans l’aile, et c’est loin d’éclairer la lanterne des malagasy, riche d’une bonne centaine de partis, bien que le tourment continuel qui secoue le microcosme politique actuel soit un problème insolvable a l’heure actuelle, la cohabitation n’étant pas le fort de la classe politique en général.
Pourtant, les américains ont toujours une impression favorable envers Obama, du moins dans une proportion qui demeure relativement élevée, mais il devra certainement réviser ses ambitions, surtout avec John Boehner, le nouvel homme fort du parti républicain qui sera appelé à devenir, en janvier, le nouveau président de la Chambre des représentants américaine.
Dans tous les cas, le scrutin ne peut être interprété comme une crise fondamentale ou la fin du système bipartite traditionnel aux Etats-Unis. Le mini-phénomène du Tea party est révélateur d’un malaise, mais il ne pourra pas, a fortiori, déstabiliser pour autant le système américain.
Ce qui est sur c’est que Barack Obama a exclu de céder aux républicains qui ont promis d’abroger sa réforme de l’assurance-maladie. Au moins, l’exemple d’une fidélité à toute épreuve envers ses idées est à retenir.
Mais ramené au niveau de la Grande Ile, les 7 051 809 électeurs auront à se prononcer dans les 18 171 bureaux de vote recensés dans le cadre du prochain référendum. En tout état de cause, les éventuels résultats de ce referendum seront toujours sujets à caution pour bon nombre de citoyens, nonobstant l’avis de l’émissaire américain, Karl Wycoff qui prône toujours le dialogue entre tous les protagonistes malagasy du moment.