Rubik & Vérone : encore une soirée Talitres réussie

Publié le 04 novembre 2010 par Mikatxu @crystalfrontier
J'ai poursuivi ma découverte du Rocher Palmer en ce lundi de la Toussaint, moins d'une semaine après la bouleversante prestation de Sophie Hunger. Au programme, une soirée pilotée par le label Talitres (un an après une excellent soirée, déjà), avec la présence du duo français Vérone, qui ouvrait pour les Finlandais de Rubik, dont j'ai beaucoup apprécié l'album "Dada Bandits", sorti sur le label bordelais.
Démarré de façon fort sympathique (un verre de vin offert), malgré un public bien trop clairsemé, la soirée connaît un léger couac avec l'oubli de l'annonce du début du concert de Vérone, ce qui fait que je rentre un peu en retard par rapport au début du concert. Mais ce léger retard est compensé par l'immédiateté de mon entrée dans l'univers atypique de Delphine Passant et Fabien Guidollet : c'est parfaitement décalé, dans le chant et l'instrumentation (elle a une sorte de carapace de cuillères sur elle, en plus du mélodica et de toutes sortes de petits instruments), ça reste frais et enfantin, mais avec une bonne dose d'humour noir qui surgit régulièrement. Mention particulière pour "J'ai vu des chevaux sous la mer", "La fiancée du crocodile" (c'est aussi le titre de leur dernier album), "Etre beau ou mourir" et une chanson sur les vieux dont je n'ai pas retenu le nom. L'ensemble de ces 30 minutes passées avec le groupe méritait clairement une écoute, qui s'est révélée très plaisante.
Le site officiel / le MySpace
Rubik arrive sur scène un petit moment après, et là, tout le monde est à l'heure, la salle est d'ailleurs un peu mieux remplie. Ce sont 6 beaux gaillards que l'on voit sur scène d'ailleurs : il y a de la barbe, de la moustache et surtout, et c'est ce qui frappe dès le départ, une énergie folle, non seulement chez le chanteur Artturi Taira, mais aussi chez le bassiste qui donne beaucoup de sa personne. Et comme celle-ci est utilisée à bon escient, le charme agit rapidement, ! Derrière une façade de chiens fous, il y a une pop totalement décomplexée mais cohérente, avec moultes rebondissements, variations de rythmes et ambiances, quand il ne s'agit pas de passer d'un instrument à un autre (trombone puis percussions, guitare puis Korg). "Goji Berries", "Wasteland" et "Indiana" ont peu de points communs en apparence, et pourtant il se passe un truc, une ambiance apparaît, une manière d'écrire et de jouer qui leur est déjà bien propre, et une bonne humeur communicative. En deux albums et une prestation irréprochable, les Finlandais se sont mis le public dans la poche : bravo !
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Photos signées Seb So-What