La misere de l'artiste (sonore ou non)

Publié le 04 novembre 2010 par Desartsonnants

NEGRIERS CULTUREL

ET AUTRES PIEGES A C...

Cet article est une réaction excédée à un appel à participation que je viens de lire.

Regardez et détaillez les appels à projet, à participation, à ceci, à celà...

Regardez bien le côté rémunération.

On propose régulièrement des résidences d'artistes, reconnus précise t-on, moyennant une participation de 8OO à 1000 euros, non compris le travail en amont et en aval, pour un temps de présence de huit à dix jours, et avec un généreux remboursement forfaitaire de 200 à 300 euros maximum sur des frais kilométriques, repas non compris, hébergement non plus.

Calculez le coût horaire.

Bien sûr, on met en avant la publicité. Vous ne vous rendez pas compte la chance que vous avez d'être accueillis chez nous, et les retombées qui en découleront

Et l'on se rend compte finalement de l'attrape nigaud dans lequel on est tombé, et des relations promises qui ne dépassent guère la petite sphère des amis de la structure, laquelle ne dépasse guère elle-même...

Mais on se force à y croire... A croire que, via un réseau social, culturel, internet, ou un accueil en résidence sur le papier prometteur, on trouvera son public, et donc ses acheteurs, et que l'on pourra (enfin) vivre décemment.

Et de ce fait, on accepte l'indigent, le vol manifeste, la dépréciation morale, l'esclavagisme culturel.

Et pire encore, on se dit qu'il vaut mieux l'accepter, sinon quelqun d'autre le fera à notre place.

Et la culture continue à se brader, à se dévaloriser, le vai faux bénévolat à cacher le manque d'assise sociale de l'artiste, la non (re)connaissance du travail effectué, car l'art, c'est bien connu,  ne produit rien d'autre que du loisir, donc il n'est que de l'improductif...

Ce billet quelque peu rageur peut sembler noircir le tableau, être exagéré,  outrancier, et pourtant...