Le voleur d'enfants a "de longues dents pointues, comme des couteaux". Il part la nuit dérober dans les maisons les enfants endormis. Il se confond aux ombres du soir, il a une hotte mais pas pour offrir des cadeaux mais bien pour transporter les enfants. Des garçons et des filles...
et le lendemain l'ogre a faim...
L'histoire est belle, décalée et offre ce mystérieux dans la peur, le cauchemar et l'espoir. J'aime beaucoup ce personnage. "On ne sait pas d'où il vient. Qui il est, encore moins. Mais on imagine le pire." La transmission et le passage sont aussi présents comme une continuité, une belle vision. Quel dommage que Mickaël ESCOFFIER ne nous ai pas offert encore plus de pages, j'aurais aimé le suivre dans un ou deux périples supplémentaires et profiter de ces lignes comme une comptine...
Les illustrations de Clément LEFEVRE sont toujours une merveille. Des harmonies de couleurs forment une atmosphère étrange et frissonnante. Des détails sont de vrais cauchemars: des couteaux aiguisés, des dents pointues, des oiseaux de mauvaises augures, des cages à cadenas...
Ses personnages sont à chaque fois très fouillés en imaginaire faune/flore et humain : le voleur est superbe avec ce masque/arbre sur les yeux, ses plumes/duvet en guise de cheveux. J'aime aussi les pages où les animaux sont dans le mouvement et le cri. Et j'ai l'impression de voir le pitou sur un rebords de fenêtre...
Et plus tard un accompagnement pédagogique autour du livre sera proposé sur le site des éditions Chocolat.