Une telle chance tient au plateau d’auteurs invités, plus de 70 d’environ 40 pays dont la Chine, la Palestine, le Pakistan, la Serbie, la Turquie ou Cuba et bien sûr de nombreux pays africains. Peu d’auteurs, à l’exception notoire de Yoann et Quino, ont fait des difficultés pour venir. La plupart des participants n’a pas l’habitude de se voir. Se retrouver dans une terre inconnue – de surcroît à l’écart du centre-ville - pour beaucoup renforce une certaine solidarité. Enfin le programme peu oppressant pour la majorité des intervenants laissait de l’espace pour la discussion.
Finalement, ces échanges constituaient le côté off du festival, un peu à l’insu des organisateurs. Quelques petits groupes évitaient les plateaux repas dans les boîtes en carton pour tenter de manger dans le centre commercial voisin, voire trouver une bière, pari bien plus difficile. D’autres bravaient les conseils de prudence pour se rendre en ville, voire dans la casbah. Jamais les promeneurs ne se sont sentis en danger dans cette ville très peuplée, où la moitié de la population à moins de 20 ans.
Toutes les générations d’auteurs se confrontaient dans la bonne humeur et le festival continuait tard à l’hôtel El Aurassi où étaient logés presque tous les participants. Certains avaient été cornaqués par Étienne Schréder, membre du jury mais surtout l’organisateur d’un atelier pour jeunes professionnels pendant les 8 jours précédant le festival. A 60 ans, l’auteur belge exerce seulement son talent depuis 20 ans. Il a participé dernièrement à l’encrage du prochain Blake et Mortimer. Il est fier d’avoir épaulé de jeunes auteurs cubains qui viennent de publier un collectif Chroniques urbaines avec la participation amicale de François Schuiten et Benoît Peeters.
Photos du Festival international de bande dessinée d’Alger en octobre 2010 © Manuel F. Picaud / Auracan.com
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