Mes droits et devoirs de bloggeuse

Publié le 03 novembre 2010 par Dailyconso

Ecrire un blog est loin d'être anodin. Entre les commentaires des lecteurs, les photos publiées ou encore le contenu des posts, la responsabilité de l'auteure peut être mise à mal. Petite piqûre de rappel sur ces devoirs à respecter.

Les bloggeuses sont rarement des professionnelles. Ce sont des internautes qui partagent leur passion, leur point de vue ou tout simplement leur vie quotidienne sur leur blog. Seulement voilà, en publiant des écrits sur Internet, elles sont soumises à des obligations dont elles n'ont pas forcément conscience.

Sur la toile aussi, il y a des règles à respecter. Les blogs, incluant du texte mais aussi des images et des commentaires, dépendent de différentes lois comme celle de la liberté de la presse ou encore de l'informatique et les libertés.

Selon la loi, le bloggeur est considéré comme un éditeur. A ce titre, il est tenu de désigner un directeur de la publication. Mais faute de trouver quelqu'un, il occupe bien souvent aussi cette fonction.

Ainsi, le bloggeur est responsable des propos qu'il tient sur son blog ainsi que de l'ensemble des éléments qui le constitue.

Quelles sont vos obligations ?

La première obligation est celle de l'identification. Dans les " mentions légales " doivent figurer le nom de l'hébergeur, de l'éditeur (le vôtre) et du directeur de publication (s'il est différent de l'éditeur). Si vous vous exprimez sous pseudonyme, il faudra vous identifier auprès de votre hébergeur, et mentionner le nom, la raison sociale et l'adresse de ce dernier sur votre blog.

Les internautes ont la possibilité de laisser des commentaires sur votre journal de bord ? Dans ce cas, votre blog enregistre certainement des informations à caractère personnel (nom, prénom, e-mail, adresse IP...). Vous devez alors faire une déclaration auprès de la CNIL (Commission nationale de l'informatique et des libertés).

Vous avez publié un post mais une personne mentionnée dans celui-ci souhaite donner sa version des faits. Comme dans un magazine, toute personne qui le souhaite peut faire valoir son droit de réponse. Elle dispose alors de trois mois pour se faire connaître auprès de vous. Vous aurez ensuite trois jours pour publier le droit de réponse.

Attention à la diffamation

En tant qu'éditrice et directrice de publication, vous êtes responsable de vos écrits mais aussi de ceux des autres. Pour éviter les dérapages liés aux commentaires, vérifiez régulièrement les contributions des internautes et supprimez les propos malveillants. La diffamation, l'injure, la calomnie mais aussi la provocation à la haine raciale ou à des actes terroristes, sont ainsi punies par la loi sur la liberté de la presse du 29 juillet 1881. En outre, des propos portant atteinte à l'image ou à la réputation d'une entreprise peuvent également engager votre responsabilité.

A savoir : les mineurs sont condamnables. Si votre ado poste un commentaire injurieux à l'encontre d'un professeur ou d'un élève, il est passible de sanctions.

Droit à l'image et propriété intellectuelle

Les oeuvres littéraires et artistiques sont protégées par le droit à la propriété intellectuelle. Ainsi, vous ne pouvez publier une vidéo, un texte ou une photo d'une oeuvre d'art sans l'accord préalable de son auteur. Par ailleurs, certains paysages comme les volcans d'Auvergne par exemple, appartiennent à des particuliers. Là encore, pas question de prendre des clichés et de les publier sans une autorisation.

Enfin, sachez que vos amis doivent eux aussi vous donner leur consentement pour utiliser leur photo. S'ils ne veulent pas, c'est leur droit. A vous de le respecter.

C.R