« Undercover boss » n'est pas une émission de télé-réalité de plus, non c'est une véritable expérience sociologique. En effet, au moment où, nous salariés, nous sommes plus que jamais écœurés par le monde de l'entreprise qui enrichit le plus aisés et appauvrit les faibles, « undercover boss » se propose de faire comprendre aux patrons, que dis-je aux puissants, ce que nous vivons au quotidien ! (Je ne fais que retranscrire ici, le pré-générique.)
Disons que c'est l'idée de départ...
Pour arriver à ses fins, comprendre ses employés et améliorer à terme leur vie quotidienne après catharsis, le grand patron, comme le roi du conte, se déguise en employé très peu qualifié. Il revêt donc une casquette de base-ball et porte pour l'occasion des lunettes premier prix et comme nous sommes dans le pays qui a créé un super héros méconnaissable sous son identité secrète avec des lunettes, ça fonctionne à mort. Les salariés osent tout dire au nouveau venu, même si bizarrement il est suivi d'une caméra et le grand ponte se rend compte qu'il y a beaucoup à améliorer à tous les échelons dans son entreprise pour que les salariés
[POC prise en photo à son insu lors de son stage d'été chez Hooters.]
Hier, j'ai donc suivi la catharsis guidée de Monsieur Hooters et je vous avoue que je ne connaissais pas, honte sur moi, la chaîne Hooters. Il s'agit d'un restaurant présent dans des centaines de pays qui sert de la bière et des ailes de poulet aux mâles et le petit plus des lieux et de compter des serveuses très sexys moulées dans des tee-shirts XS et des shorts ras des fesses, la classe en somme.
Le patron de Hooters constate que ses ventes et sa fréquentation sont en baisse et en allant sur le terrain, il espère comprendre pourquoi.
Cette histoire se double d'un mélo tire-larmes. Le jeune homme ne voulait pas succéder à son père à la base et ne se sent pas exactement à sa place à la tête de cette société.
Durant sept jours, il côtoie donc ses salariés en commençant tout en bas de l'échelle – les poubelles, la confection des ailes de poulet, la manutention...- puis en la grimpant doucement de manager adjoint à grand témoin dans l'entreprise que son papa a créée.
Monsieur Hooters est effaré d'apprendre que des femmes ne voudraient pas que leurs filles travaillent dans son restaurant, alors que lui
Heureusement maintenant, il sait tout ça et il va reprendre les choses en mains.
Bon, évidemment j'adore, c'est démago au possible et d'une hypocrisie qui dépasse l'entendement, mais l'émission est très bien menée. Les amerloques ont compris qu'un programme de ce genre ne devait pas durer 3h30 mais bien 50 minutes, le rythme est donc enlevé et l'intérêt du téléspectateur ne faiblit jamais. De plus, sincèrement, j'ai découvert une Amérique que je ne vois pas forcément dans les séries, même si le 7/11 m'a fait penser à la boutique dans laquelle travaille Loïs de « Malcolm » par exemple.
Par conséquent, je vous conseille d'y jeter un œil lors d'une inévitable rediff ou mercredi prochain. Je n'ai pas hâte que la France adapte (mal) ce format. En revanche, j'adorerais voir la version anglaise proposée par Channel Four cet été, dont je n'ai aperçu que la bande-annonce malheureusement.