Pratiquer une activité physique aide à combattre le rhume.

Publié le 04 novembre 2010 par Guy Deridet
Plus étonnant, la conviction d'être en bonne santé joue tout autant que le fait de l'être réellement. AFP/GREG WOOD. Une étude publiée lundi 1er novembre dans la revue British Journal of Sports Medicine met en évidence le lien entre exercice physique et réduction des symptômes du rhume. En outre, les personnes qui pratiquent une activité physique régulière seraient moins susceptibles d'être touchées par le virus.


Pas besoin d'être un athlète de haut niveau, rassurent les auteurs de l'étude, une séance de sport régulière d'au moins vingt minutes, suffisamment intense pour entraîner une augmentation de la transpiration, permettrait d'améliorer la résistance de l'organisme au virus du rhume, qui touche chaque être humain entre deux et cinq fois par an.

STIMULATION DES DÉFENSES IMMUNITAIRES.

Plus étonnant, la conviction d'être en bonne santé joue tout autant que le fait de l'être réellement, souligne l'étude. Se sentir en forme et pratiquer une activité physique permet de réduire de 50 % les risques de contracter le virus, et écourte la durée des symptômes d'environ quatre jours. Mieux encore, la sévérité des symptômes est elle aussi réduite, de 41 % pour les personnes se sentant en bonne santé, et de 31 % chez les personnes pratiquant une activité physique.

Les bénéfices de l'exercice physique s'expliquent par la stimulation temporaire des défenses immunitaires lors d'une séance de sport. Plus cette stimulation est répétée, plus elle est bénéfique à l'organisme, font valoir le docteur David Nieman, directeur de la recherche et professeur à l'Appalachian State University (Caroline du Nord, Etats-Unis), et son équipe.

La recherche a été effectuée sur un échantillon de 1 002 personnes âgées de 18 à 85 ans, dont 60 % de femmes et 40 % d'hommes, sur une durée de douze semaines pendant les mois d'automne et d'hiver.

Source : LEMONDE.FR le 02.11.2010 via Michel

N.D.L.R

En ce qui me concerne, je confirme. Je fais du sport tous les jours (quand je ne suis pas sous les eaux, comme en ce moment,mais même dans ce cas il me reste toujours un tapis de sol à la maison et de l'énergie à revendre, sans que cela fasse monter votre facture d'électricité :-) et j'ai échappé, jusqu'à ce jour, à beaucoup de virus.

30 ans sous les tropiques (Antilles, Réunion, Madagascar) et jamais une seule dengue. A la Réunion, pas touché en pleine épidémie de chikungunya (70 % de la population atteinte !)

Encore récemment, ici à Samui, beaucoup de mes amis ont attrapé une espèce de mauvaise grippe, pas moi. Je rappelle que je vais avoir 64 ans dans quelques jours.

En fait cela signifie simplement, mais en le confirmant scientifiquement, que faire du sport régulièrement est bon pour la santé.

Le seul problème avec le sport, passé 45 ans, c'est de savoir toujours adapter ses efforts à son âge, lequel, comme disait l'autre, peut s'oublier facilement, vu qu'il change tout le temps. Certains grands sportifs sont morts prématurément pour avoir oublié cette règle. Après un âge certain, il ne faut plus, jamais, forcer.

J'ai une maxime pour la circonstance : je ne peux plus être le premier, mais si je pouvais rester (en bonne condition) parmi les derniers...

Par ailleurs, il est exact que le fait de se sentir en forme joue énormément sur le fait de l'être réellement. Là aussi cela confirme tout simplement que le physique et le mental sont étroitement liés.

"Mens sana in corpore sano" Un esprit sain dans un cors sain, comme disait ce bon Juvenal.

A quoi Rabelais ajoutait : «Mens sana non potest vivere in corpore sicco" Une âme saine ne peut habiter dans un corps sec (qui ne boit pas). Ce qui n'est pas faux, non plus.

Mais c'est vous qui voyez...


Un autre article sur le même sujet :

Existe-t-il un lien entre sport et longévité ?

Les experts ont longtemps réfléchi sur ce sujet jusqu'à ce qu'une étude majeure apporte un début de réponse à cette question

C'était en 1986. Quelques 17 000 étudiants de l'Université de Harvard aux Etats-Unis ont participé à cette étude au cours de laquelle les chercheurs voulaient établir un lien entre le niveau d'activité physique et la longévité. Conclusion : les hommes qui dépensaient plus de 2000 calories par semaine (l'équivalent de 30 à 45 minutes de marche rapide ou de 20 à 25 minutes de jogging par jour) avaient un taux de mortalité 33% plus faible que les étudiants qui étaient sédentaires. Autour de 3 500 calories par semaine (plus de 6 heures d'exercices vigoureux), le risque d'une mort précoce chutait de presque 50% (voir illustration ci-dessous). Mais au-delà de 3 500 calories, il n'y avait plus de gains appréciables sur ce plan.

L'exercice déjoue les pronostics de la génétique

Un des découvertes les plus fascinantes de l'étude de Harvard fut le constat que la pratique régulière de l'activité physique contrecarrait la tendance génétique vers une mort précoce. En clair, chez les individus dont un des deux parents était décédé avant l'âge de 65 ans (un facteur de risque important et non-modifiable de la longévité), mais qui avaient un style de vie incluant la pratique régulière de l'activité physique, le risque d'une mort précoce chutait de 25%!

L'exercice diminue donc chez les hommes physiquement actifs le risque d'une mort pr écoce causée par la maladie. C'est déjà beaucoup. Mais augmente-t-il la longévité? La réponse ici est encore oui. Les résultats de l'étude de la Framingham Heart Study portant sur 2498 hommes et 2870 femmes âgés de 30 à 74 ans permirent de soutenir que ceux et celles qui dépensaient 2,000 calories par semaine vivaient, en moyenne, deux ans de plus que les sédentaires. Ce n'est pas beaucoup, pourrait-on penser, mais ce sont deux années qui s'ajoutent à une qualité de vie déjà bien supérieure à celle des sédentaires. En définitive, l'espérance de vie en bonne santé des personnes physiquement actives est plus longue que celle des personnes sédentaires.

Cinq ans et demi de plus pour les sportifs

Une étude récente confirme bel et bien que non seulement l'exercice diminue substantiellement le risque d'une mort précoce des suites d'une maladie, mais il augmente significativement la longévité. Ainsi, après avoir retracé 2 675 ex-athlètes finlandais ayant participé à des Jeux Olympiques dans les sports d'endurance (ski de fond, course à pied, natation de longue distance, etc.) entre 1920 et 1965, des chercheurs ont constaté que ces derniers vivaient cinq ans et demi de plus que les personnes qui ne pratiquaient aucun sport, soit 75.6 ans contre 69.9 ans.

Quant à savoir si l'exercice peut reculer les limites de l'espérance de vie actuelle (78 à 80 ans), il faudra d'autres études pour répondre clairement à cette question

Les femmes aussi y gagnent

L'étude de Harvard sur la longévité est certes la plus imposante de toutes quant au nombre de sujets et à la durée (26 ans). Elle avait cependant deux gros handicaps : les résultats reposaient sur les réponses des participants à des entrevues et des questionnaires et elle ne concernait que les hommes. On ne pouvait donc pas se prononcer sur l'effet de l'exercice sur la longévité des femmes. En 1989, le JAMA (Journal of American Medical Association) publia une étude d'envergure qui allait corriger ces deux lacunes. Le niveau d'activité physique des 13 000 participants, à peu près également partagé entre les deux sexes, a été évalué directement à l'aide de tests d'évaluation de la condition physique. En outre, on a isolé le facteur exercice des autres facteurs pouvant influencer le taux de mortalité comme le tabagisme, le taux de cholestérol et de sucre dans le sang, la pression artérielle et une histoire familiale de maladie coronarienne. Résultat : plus on est en forme, moins on risque de mourir tôt ! En 1995, une nouvelle étude permit d'obtenir des résultats similaires

En résumé

La pratique régulière de l'activité physique

  • réduit le risque d'une mort précoce causée par la maladie;
  • augmente de deux années, en moyenne, l'espérance de vie par rapport à celle des personnes sédentaires;
  • contrecarre la tendance génétique à mourir tôt;
  • apporte des bénéfices semblables aux deux sexes.

Article issu du site KinéSanté Auteur : Richard Chevalier


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