Grâce à l’argent qu’elle a gagné avec son roman, Joséphine a pu quitter son appartement de Courbevoie et rejoindre définitivement les beaux quartiers de Paris, au grand bonheur de sa fille aînée qui ne supportait plus de vivre en banlieue parisienne. Malgré le succès d’Une si humble reine en librairie, la vie de Joséphine est loin d’être un long fleuve tranquille. Elle va devoir apprendre à gérer l’indépendance de Hortense, affronter la dépression de sa sœur Iris, se battre avec le caractère détestable de sa mère Henriette ou encore composer avec son beau-frère Philippe qui ne se cache plus pour la séduire. Le tourbillon de vie dans lequel Joséphine s’est lancée n’est pas prêt de s’arrêter d’autant plus que l’immeuble dans lequel elle vient de s’installer est loin d’être aussi paisible qu’elle aurait pu imaginer…
Depuis Les Yeux jaunes des crocodiles, c’est avec impatience que l’on attendait la suite de la saga pancolienne tant le premier volet avait su nous emporter. On ne se lasse pas de retrouver cette famille ordinaire au destin extraordinaire. Entre les doutes et les inquiétudes de Joséphine, la crise d’adolescence de sa fille cadette Zoé, le fantôme d’Antoine, les rebondissements entre le couple Marcel et Josiane ou encore la vengeance de Henriette, les péripéties de vie des uns et des autres alimentent le roman de Katherine Pancol et lui font tenir la cadence. La diversité des personnages, des histoires et des émotions qui en découlent sont incontestablement la marque de fabrique et la force de cette série.
Mais contrairement au premier tome, on regrettera dans La valse lente des tortues la partie thriller du roman un peu trop prononcé pour ce genre de littérature. La méditation, l’introspection ou les rêveries dans lesquelles les personnages se réfugient à divers moments se conjugent assez mal avec le temps précipité du roman policier à suspense qui demande à ce que le rythme soit soutenu.
Le second volet a beau être en demi-teinte, cela n’enlève rien au magnétisme de cette série qui continue de nous envoûter.