Le parti Républicain sort victorieux de cette élection grâce au mécontentement des électeurs vis-à-vis de la situation économique, du bilan politique des deux premières années de l’administration Obama et d’un Congrès contrôlé par le parti Démocrate.
Le succès du parti Républicain a peu de chance de changer le cours des choses de manière sensible pour trois raisons.
1) Les dépenses de l’Etat fédéral ne vont pas baisser : dans la continuité du laxisme budgétaire (explosion des dépenses publiques et de la dette de l’Etat) des administrations Bush et Obama, le programme des Républicains (le « Pledge to America ») pour ces élections ne promet qu’une stabilisation des dépenses, et pas leur réduction.
2) La réforme de la politique étrangère a été absente du débat national : le budget de la défense a doublé depuis 2000 et reste beaucoup plus élevé que pendant la Guerre Froide. L’administration Obama n’a toujours pas esquissé de changement de cap (elle continue la timide politique de retrait d’Irak commencée par l’administration précédente et renforce ses opérations en Afghanistan sans préciser l’objectif à atteindre). Les Républicains, loin d’être un contre-pouvoir utile pour clarifier la stratégie du gouvernement, auront plutôt tendance à aller de l’avant dans l’inconnu.
3) En ce qui concerne les questions sociétales, le parti Républicain est encore plus interventionniste que le parti Démocrate : l’administration Obama s’est érigée en nounou des américains en votant des lois hygiéniste, elle n’a pas voulue réformer les politiques migratoires en place ni cesser la prohibition des drogues douces. Il ne faut pas s’attendre à plus de tolérance sociale de la part des Républicains qui sont souvent prompts à limiter les libertés individuelles et les choix de vie des citoyens américains.
Un point positif pour finir : le peuple américain aura deux ans de calme avant le prochain cirque électoral.