Jamais deux sans toi
de Josie LLOYD
et Emlyn REES(Objectif PAL - 14/123,
Défi En Attendant Noël - 266/220)
France Loisirs (Piment),
2001, p. 460
Première Publication : 1999
Alors qu'ils viennent de publier, chacun de leur côté, un premier roman, les regards de Josie Lloyd et Emlyn Rees se croisent. Quelques semaines plus tard, ils commencent la rédaction à quatre mains de Jamais deux sans toi. Aujourd'hui, ils sont mariés et préparent la suite de leur phénoménale aventure éditoriale en attendant leur premier bébé ! Romantique, non ?
Résumé de quatrième de couverture :
Lui est célibataire et heureux de l'être. Elle rêve du grand amour sans se l'avouer. Autant dire que la rencontre des deux va provoquer des étincelles. Eh oui, l'amour c'est comme ça ! Cela arrive quand on ne s'y attend pas ! Un roman à quatre mains, délicieusement impudique, impertinent et drôle !
Avis personnel :
Après Raboliot, j’ai enchaîné sur un autre titre qui ne me disait pas grand-chose mais qui trainait depuis bien trop longtemps dans ma PAL : Jamais deux sans toi de Josie Lloyd et Emlyn Rees. Si je me souviens bien, il faisait partie d’un lot de livres que j’avais acheté lors d’un vide-grenier (3€ les 10, ou quelque chose comme ça) ; donc vous savez, vous avez trouvé sept ou huit bouquins que vous voulez vraiment, et il vous en faut encore deux ou trois pour arriver aux dix et avoir le compte… Jamais deux sans toi faisait partie des deux ou trois pris pour combler le manque !
Je pense qu’on peut classer ce titre du côté de la chick-lit, et mes lecteurs habitués savent que je ne porte pas ce genre dans mon cœur. Et ce n’est pas encore ce livre qui va me faire changer d’avis. D’ailleurs, je pense que c’est terminé, il y a tellement d’autres livres à lire, que je ne « perdrai » plus de temps avec ceux-ci. Et pour ceux qui me diront : « Oui, mais parfois, de la littérature détente, ça fait du bien ». Alors oui, je suis d’accord, mais dans ce cas-là, autant lire de la bit-lit, au moins, les auteurs du genre ont le mérite de mettre en place un univers plus ou moins développé et plus ou moins pertinent.
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Bon, pas besoin de faire un résumé plus long, de toute façon, il n’y a pas grand-chose de plus à dire, car, pour être tout à fait sincère, l’intrigue est tout de même assez légère. Mis à part les différents rendez-vous des amoureux dans l’Angleterre et le Londres contemporain (si on avait oublié qu’on était en Angleterre, la fâcheuse manie des différentes figures à tout le temps boire du thé nous le rappelle), leurs rencontres avec les proches de l’un ou de l’autre et tous les problèmes liés à une relation naissante, on ne peut pas dire qu’il y ait vraiment « d’histoire ».
Les personnages principaux sont donc deux, une fille et un garçon ; à l’image du couple formé par les deux auteurs… Jack, Amy et leurs deux meilleurs ami(e)s - Matt pour Jack, Helen (surnommée « H ») pour Amy - représentent, apparemment, la « jeunesse » actuelle, et n’étant pas bien plus jeune, je me sens « concernée ». Malheureusement, je n’ai absolument rien à voir avec ces deux figures, ni avec leurs ami(e)s d’ailleurs ; je ne me reconnais absolument pas dans ces héros matérialistes, futiles et inintéressants au possible qui ne savent qu’aller en boîte et nous raconter leur gueule de bois quotidienne (à vrai dire, je les « méprise » un peu), et c’est toujours ce qui me dérange avec la chick-lit.
Ceci dit, dans ce texte et contrairement au Diable s’habille en Prada de Lauren Weisberger ou Blonde attitude de Plum Sykes, on évite tout ce qui touche à la mode et l’histoire se passe du côté des gens « normaux », pas dans la sphère hautement privée de Paris Hilton ; c’est déjà ça ! Je ne trouve absolument aucune originalité dans cette histoire ; on sait du début comment ça va se terminer, et pas seulement pour le couple formé par les deux personnages principaux…
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L’originalité - enfin, tout est relatif -, se situe plutôt du côté de la « forme ». Il y a deux auteurs, deux personnages principaux et donc deux points de vue alternés. Un chapitre est consacré au point de vue de Jack, le suivant au point de vue d’Amy. Les situations sont donc appréhendées sous les deux angles, et c’est parfois assez amusant. J’avoue que j’ai parfois souri, car il y a de l’humour, et c’est un très bon point ! Cependant, certains passages sont assez crus, notamment lorsqu’on est du côté de Jack, qui ne mâche pas ses mots.
Je me demande si, par hasard, Josie (la femme) n’aurait pas rédigé les parties concernant Jack et Emlyn (l’homme) les parties concernant Amy, car les personnalités, les pensées et dialogues de chacun sont tout de même très caricaturaux ; comme lorsqu’un homme s’imagine connaître une femme et inversement. D’ailleurs, l’ensemble du texte, des situations, des figures est une énorme caricature. Est-ce le but ? Peut-être, je n’en sais rien. En tout cas, moi qui aime les personnages complexes et les intrigues travaillées, autant dire que je suis servie…
Cependant, comme tous les livres du genre, Jamais deux sans toi a au moins le mérite de se lire à vitesse grand V, sans souci véritable ou problème de compréhension ; et heureusement, parce que passer une semaine sur ce livre, m’aurait donné l’impression de perdre un temps précieux ! Là, deux jours, ça va, ça m’a détendue. Et en plus, m’a préparée à une nouvelle lecture, cette fois une lecture plaisir. Après cette plongée moyenne dans le monde de la chick-lit, la suite ne pouvait qu’avoir un goût meilleur ! Les Petits [ + ] :Comme tous les livres du genre, ça se lit très très vite et facilement. Il y a quelques touches d’humour, ça fait du bien. Deux points de vue, des chapitres alternés ; c’est original. Les Petits [ - ] : Des situations et personnages caricaturaux. Aucune originalité dans l’intrigue, on sait dès le début comment ça va se terminer. Des passages assez crus (surtout lorsque l’on suit le point de vue de Jack). Sitôt lu, sitôt oublié…
J'ajoute ce titre à ceux que je mets en troc.
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