« L’UMP, qui a tenu ce mercredi 3 Novembre, une convention sur l’éducation, propose de détecter le plus tôt possible les élèves en difficulté en primaire, et non en fin de cycle, comme le prône Jean-François Copé.
L’école change bel et bien. L’ampleur des objectifs à atteindre se mesure à l’aune de ces quelques chiffres : quatre écoliers sur dix ne maîtrisent pas les bases en CM2 ; un collégien sur cinq a de graves lacunes en 3e ; neuf redoublants sur dix au CP n’atteignent pas le bac. »
« Nous imaginons une école dans laquelle, de 3 à 16 ans, le parcours des élèves sera individualisé. Décloisonner la maternelle, le primaire et le collège, et individualiser les parcours scolaires sur l’ensemble de cette période permettraient aux équipes pédagogiques de s’adapter à chaque rythme.
Nous imaginons des établissements autonomes, ancrés dans leur territoire. »
Nathalie Kosciusko-Morizet : « Aujourd’hui le saut entre primaire et collège est souvent trop abrupt. L’idée c’est d’avoir moins de profs au collège, ce qui obligera ceux ci à plus de bivalence, c’est vrai. D’organiser une forme de continuité entre primaire et collège, y compris par un service partagé, pour certains, entre les deux niveaux. »
« Les profs de 6 e pourraient enseigner plusieurs disciplines. Et des enseignants du primaire donner des cours d’accompagnement en 6 e. Il faut également regarder du côté de la fin du collège et sensibiliser à la pratique professionnelle dès la 4 e et en 3 e. »
« Il faudra augmenter le temps de présence des enseignants dans les établissements. En contrepartie, il faudrait diminuer légèrement leur nombre d’heures de cours et améliorer les conditions d’accueil dans les collèges et lycées avec, idéalement, un bureau pour chacun, mais c’est à négocier avec les collectivités locales. Cela permettra naturellement la généralisation du soutien scolaire. »
« Les directeurs d’établissement doivent pouvoir jouir d’une autonomie administrative pour le recrutement des professeurs, d’une autonomie budgétaire sur la répartition de la dotation globale horaire et d’une autonomie pédagogique avec la possibilité d’expérimenter de nouvelles méthodes. S’agissant de la vie dans les établissements, nous pourrions confier la présidence du conseil d’administration à un parent d’élève. Nous proposons également une charte de la scolarité à signer en début d’année dans chaque établissement, entre les familles, les enseignants et l’élève. »
Laurent Wauquiez: » Cela fait maintenant 10 ans que certaines méthodes ont été testés en France et à l »étranger avec des vraies évaluations, notamment la méthode Zorman à Grenoble avec des résultats impressionnants. Notre volonté c’est de faire de l’objectif 100% des élèves qui savent lire écrire et compter en primaire une cause nationale avec la mise en place de ces méthodes sur tout le territoire. Par ailleurs, nous proposons pour les élèves qui à la fin de l’année n’y sont pas arrivés sur la base du volontariat des cours intensifs pendant une petite partie de l’été. Cela marche aussi très bien. »