Les éditions DALLOZ viennent de publier un très bel ouvrage de réflexion sur le droit : « Regards sur le Droit »
Il s’agit d’un recueil de textes, et de réflexions croisées, sur le droit par des personnes qui ne sont pas nécessairement des juristes.
Cet ouvrage a été préparé sous la direction de François Terré, membre de l’Académie des sciences morales et politiques.
Dés la lecture du sommaire détaillée et de l’introduction de François Terré, on prend vite la mesure des interactions irréductibles entre le droit et de nombreuses autres disciplines.
De mon point de vue, et pour commencer, il me parait très intéressant de lire les textes qui portent sur les relations étroites qui existent entre Economie et Droit, Sociologie et Droit, Science Politique et Droit car ces trois sciences sociales sont au fondement de l’enseignement de sciences économiques et sociales (SES) au lycée.
Le non juriste que je suis, devient de plus en plus curieux en ce qui concerne le droit, sa nature, ses fondements, ses sources, ses conséquences, ses formes, … et il me semble d’emblée que ce type de livre est tout à fait approprié pour faire un premier tour de la question juridique avant éventuellement, probablement, d’approfondir certains domaines spécifiques.
Je reviendrai ultérieurement sur les parties consacrées aux interdépendances Economie et Droit, Sociologie et Droit, Science Politique et Droit.
En attendant, je vais lire progressivement ce livre et je vous invite à en faire de même afin de progresser dans la compréhension du droit qui est omniprésent mais qui paradoxalement reste très méconnu de la plupart d’entre nous.
Présentation de l’éditeur : Dans les cycles de communications qui accompagnent la vie de l'Académie des sciences morales et politiques, l'un des derniers a été consacré à des regards sur le droit.
II ne s'agissait pas d'une introspection demandée aux gens de loi, mais d'une investigation relative aux regards que des penseurs portent sur le droit de manière plus générale, c'est-à-dire dans tous les chemins de l'intellect, là où interfèrent les savoirs de l'homme. Par les vertus de comparaisons venues d'ailleurs, l'image offerte par le juridique favorise les progrès des réflexions et des entreprises.
Depuis des millénaires, l'on disserte sur le sens et le fondement du droit. Or, notre temps s'y prête même plus que d'autres. D'abord en raison du développement exponentiel des lois et des jugements. Ensuite, cela expliquant ceci, par une détérioration du sens et de l'essence du juridique. Cette évolution, probablement inévitable, explique ce qu'a pu devenir la place des juristes dans notre société. Elle incitait à y regarder à nouveau.
II faut bien admettre que, dans une société qui se veut démocratique, nul ne doit se désintéresser du droit et considérer qu'il s'agit là de l'affaire des autres.
Table des matières
TERRE (F.), « Introduction », p. 1
Première partie : Du côté des expressions
FOYER (J.), « Droit et latin », p. 23
LEROYER (A.-M.), « Langage du droit et terminologie juridique », p. 27
VALLEE (C.), « Le droit vu par un éditeur », p. 39
FALQUE-PIERROTIN (I.), « Internet et le droit », p. 51
Deuxième partie : Du côté des destinataires
MOLFESSIS (N.), « La perception commune du droit », p. 63
GODE (P.), « L’entreprise et le droit », p. 77
GUTMANN (D.), « La norme fiscale. Regards croisés du fisc et du contribuable », p. 91
Troisième partie : Du côté des forces créatrices
BREDIN (J.-D.), « La loi, la mémoire et l’histoire », p. 103
RAYNAUD (P.), « Le droit et la science politique », p. 109
FRISON-ROCHE (M.-A.), « Droit et économie », p. 119
Quatrième partie : Du côté des forces politiques
GARAUD (M.-F.), « Le droit vu par les politiques », p. 131
MANENT (P.), « Du souverain juge au juge souverain », p. 147
ZOLLER (E.), « Droit et régulation », p. 155
Cinquième partie : Du côté des sociologues
COMMAILLE (J.), « Droit et sociologie. Des rapports au risque de l’histoire, p. 173
ROBERT (J.-H.), « Criminologie et droit pénal », p. 183
VERDIER (R.), « Une approche ethno-anthropologique du juridique », p. 195
HILAIRE (J.), « L’iconologie juridique : une science historique ? », p. 211
Sixième partie : Du côté des artistes
DEPAMBOUR-TARRIDE (L.), « Sculpture, peinture et histoire du droit français », p. 221
PIQUET (H.), « Justice arctique et justice « canadienne » au miroir de l’art Inuit », p. 233
CAYE (P.), « Droit et architecture. Savoirs de la différence, arts de la distance », p. 251
MARKESINIS (Sir B.), « La Paradis perdu de Milton et sa conception de la justice divine », p. 259
Septième partie : Du côté des lettrés
SLAMA (A.-G.), « Littérature et droit », p. 287
OST (F.), « Le droit au miroir de la littérature », p. 297
Huitième partie : Du côté des philosophes
BOUCHER (P.), « Leibniz et le droit », p. 315
BOURGEOIS (B.), « Hegel et le droit », p. 325
Neuvième partie : Au-delà
DELMAS-MARTY (M.),
« Le rôle du droit dans l’émergence d’une communauté mondiale de valeurs », p. 335
FENOUILLET (D.), « Conscience et droit. Liberté et responsabilité », p. 345
CHARNAY (J.-P.), « Evolution du droit musulman. De la révélation à la « déjudiciarisation », p. 369
DUMORTIER S. J. (F.-X.), « La passion de l’universel. La place du droit dans et pour la Compagnie de Jésus », p. 401
Le site de l’éditeur : Dalloz