1ere partie (14 min.) :
...tout homme a en lui l’histoire entière de l’humanité. Je retrouve ça dans le Talmud, où il est dit que chaque être humain est le héros d’un drame cosmique, qu’il le sache ou non. Il y a une dimension d’immensité dans chaque être humain. Minable et humain ne vont pas ensemble, insignifiant et humain, ça n’existe pas. C’est sûr, on arrive dans nos sociétés à voiler la personne, de manière si catastrophique qu’on ne voit plus rien. Probablement le « processus civilisateur » est-il un voilage si intense qu’il faut finir par faire un effort pour voir le trésor dont vous parlez. Mais justement, c’est la rencontre de l’autre, quand deux regards finalement se croisent et plongent l’un dans l’autre... Je ne crois pas avoir expérimenté, - ou alors peut-être dans des situations de haine, de colère... - dans les situations les plus saugrenues, que subitement, tchac ! vous avez toute l’histoire de l’humanité. Chaque être répète l’histoire. Moi, c’est le corps aussi qui exerce sur moi une fascination incroyable. Dans chaque corps se répète la création toute entière, depuis le fracas primordial jusqu’aux hommes, en passant par les abysses, les cîmes, la lumière, les galaxies. (source : Nouvelles Clés)