Magazine Cinéma
Synopsis :
Scott Pilgrim n’a jamais eu de problème à trouver une petite amie, mais s’en débarrasser s’avère plus compliqué. Entre celle qui lui a brisé le cœur – et qui est de retour en ville – et l’adolescente qui lui sert de distraction au moment où Ramona entre dans sa vie - en rollers - l’amour n’a jamais été chose facile. Il va cependant vite réaliser que le nouvel objet de son affection traîne les plus singulières casseroles jamais rencontrées : une infâme ligue d’ex qui contrôlent sa vie amoureuse et sont prêts à tout pour éliminer son nouveau prétendant. À mesure que Scott se rapproche de Ramona, il est confronté à une palette grandissante d’individus patibulaires qui peuplent le passé de sa dulcinée : du mesquin skateur à la rock star végétarienne en passant par une affreuse paire de jumeaux. Et s’il espère séduire l’amour de sa vie, il doit triompher de chacun d’eux avant que la partie soit bel et bien « over ».
Critique :
Il était attendu par des centaines, des milliers, voire des millions de fans geeks. Scott Pilgrim, l’adaptation cinématographique du comic culte Canadien de Bryan Lee O’Malley s’est vue octroyer un réalisateur de rêve pour un tel sujet en la personne d’Edgar Wright à qui l’on doit notamment des deux bombes Hot Fuzz et Shaun of The Dead (ça donne le ton). L’excitation était donc sans limite pour qui attendait le film tant et si bien que lorsque Universal a décidé de repousser la date de sortie de près de 5 mois dans l’hexagone, cela a donné lieu à des comportement parfois bizarres pour aller voir le film outre Manche (Fred si tu me lis ;) ). Mais aussi fort que le film eut été attendu, il fit un four monumental aux USA où il pointait à la 10e place dès sa première semaine de sortie. Trop perché, trop geek, trop « ça part dans tous les sens » ? A toutes ces interrogations je peux donner désormais ma réponse : OUI.
Ceci étant, Scott Piligrim se révèle être une parfaite adaptation, l’essence même de la BD se voyant non seulement retranscrite mais purement et simplement transcendée par d’une part les acteurs tous géniaux, et d’autre part par le style visuel et le montage hautement colorés et vifs de Wright.
Hommage non dissimulé à la culture pop, Scott Pilgrim c’est avant tout la vie d’un ado bien standard légèrement orienté geek. Bassiste dans un groupe de seconde zone, Scott évolue avec son petit cercle d’amis charismatiques avec un but, sortir avec Knives Chau. Mais cette amourette avec une jeune fille plus jeune que lui sera de courte durée puisqu’une fille aux cheveux roses et au style volontairement exubérant va venir perturber notre ami. Ramona Flowers, interprétée par Mary Elizabeth Winsted (la fille de Mc Lane dans Die Hard 4 pour ceux qui n’auraient pas fait le rapprochement) est donc le rêve assumé de Scott. Mais pour qu’elle devienne officiellement sa petite amie, il va devoir affronter la ligue de ses 7 ex- copains à la manière jeu vidéo, c'est-à-dire les atomiser façon Mario Bros pour qu’ils deviennent pièces. Barré vous dites ?
2010 est donc l’année des fantasmes. Après The Expendables qui était censé être le film ultime pour les fans d’actions, après Machete qui devait être le fantasme des fans de films Mexicanos vénères, voilà donc le film qui deviendra à n’en pas doute le plus gros délire geek de l'année, le héros devant séduire la fille de ses rêves dans un registre de gaming à base de répliques chocs.
Cet univers absolument pas rationnel (et ne cherchant pas à l’être) offrait des ouvertures scénaristiques dans la BD dont on se demandait comment elles pourraient être amenées à l’écran. Soyez rassurés, Edgar Wright semble avoir créé lui-même le personnage de Pilgrim en lui offrant un film digne de sa barré-ittude. Visuellement, c’est superbe ! L’intégration des Vlam, Pan, Boum kitchs qui ponctuaient la BD se retrouvent intégrés ici sans que cela ne choque. Au contraire, ils définissent un standard graphique que le film suivra à la lettre dans les moindre détails et ce, jusqu'au générique final. De même, le montage toujours très rapide n’a de cesse d’enchaîner les faux champs contre champs en changeant de scène tant et si bien que l’on ne peut qu’être pris dans ce véritable tourbillon visuel et fun.
Si l’on regrettera que le film s’essouffle légèrement à mi-parcours, l’intérêt que représentent les combats contre les 7 ex copains est la possibilité d’introduire jusqu’à la fin du récit de nouveaux personnages sans que cela ne paraissent incongru. Et niveau seconds rôles sympa, Wright s’est fait plaisir. Anna Kendricks, Chris Evans, Brie Larson, Brandon Ruth, Jason Schwartzman, Alison Pill, autant de noms plus ou moins connus du grand public qui apportent une fraicheur salvatrice à intervalle régulière pour amener Pilgrim jusqu'au fight ultime !
A classer aux coté de Kick-Ass dans les films rendant hommage à la culture geek en l’amenant vers des sommets humoristiques, visuels et émotionnels, Scott Pilgrim est une petite claque tant le film ne respecte aucune convention. Il y a bien un début un milieu et une fin, mais le reste n’est que du pur délire qui rendra les uns complètement hystériques, et les autres probablement sans voix car le film est à peu près tout sauf grand public...
En tout cas, cela ne l’empêche pas d’être terriblement jouissif !
A noter que le film sort en salles dans un mois tout pile mais puisque les spectateurs français n'ont pas eu le privilège d'avoir une date de sortie descente, voici le lien Amazon vers le Blu Ray (Region Free / sous-titrage Français ...) Que du bonheur ! http://www.amazon.com/Scott-Pilgrim-Vs-World-Blu-ray/dp/B0043GAZYS/ref=sr_1_2?ie=UTF8&qid=1288571376&sr=8-2
SCOTT PILGRIM : Bande-annonce [HD-VO]
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Sortie officielle française : 1er décembre 2010