Bonjour aux dégustateurs de pralines
Bonjour aux zotres
Il y a des moments dans la vie ou une bonne maîtrise des langues étrangères est plus nécessaire qu'à d'autres. En Belgique, le summum du stress linguistique peut être éprouvé face à une chocolaterie.
En effet, en belge, les petites bouchées chocolatées fourrées de tas de trucs sucrés ne s'appelle pas des chocolats mais des pralines. Imaginez la bévue, la bourde, que dis-je la boulette (mais pas celle-ci) si par mégarde vous vous mettiez à parler bêtement français dans une chocolaterie bruxelloise !
Et même s'il nous arrive miraculeusement de résister, c'est pire car on le regrette ensuite comme moi à propos de ces montagnes de grosses boulettes (mais toujours pas celle-la) aromatisées.
Cela dit, dans mon malheur calorique, j'ai une chance : je n'aime pas le chocolat fondu. Ca m'écoeure. C'est déjà quelques grammes de moins sur les hanches.
Inconvénient : elles coûtaient toutes la peau des fesses (zone en expansion de part l'achat des tablettes : cercle vicieux inflationniste côté euros et côté kilos).
Là, c'est l'extase, le must, le nirvana pralinesque, l'abolition même du concept de gourmandise... Il est d'ailleurs assez significatif que les boites redeviennent sobres et marrons : ici on ne donne pas dans la surenchère marketing mais dans la qualité pure et dans le goût exquis. Tiens, j'en salive encore (ben oui, moi qui peut conserver une tablette de chocolat entâmée pendant des semaines voire des mois, j'ai descendu mon kilo souvenir en 4 jours et je pleurerais presque en songeant qu'il n'existe pas de de franchise Galler en France...
En revanche, je viens de m'apercevoir qu'il y avait 2 boutiques Marcolini à Paris et l'une se situe comme par hasard juste à côté de l'endroit où j'ai rendez-vous demain matin (à Opéra)... qui n'est lui-même pas très éloigné de chez Fouché, un autre chocolatier d'exception à Paris où je me rends fréquemment car ils font aussi (et surtout !) des macarons à tomber par terre. Mon sens de l'aventure et du sacrifice me commande donc de faire un petit détour gustatif chez Marcolini demain... Si ça, ça ne s'appelle pas du dévouement pur et ça ne prouve pas que je suis prête à tout pour vous informer, je ne m'appelle plus Miss Qd9 !