Entendu Hollande sur France Inter. Son nouveau créneau c'est la responsabilité, le réalisme - et le régime minceur qui va avec. Hollande c'est l'anorexie près de chez vous.
Sur fond de réalisme donc, je l'ai entendu vanter le roman national français, la république et les principes républicains. Pas un mot sur les contraintes européennes (on relira son ébauche de programme, pour se convaincre du vide abyssal du personnage).
L'homme entend donc faire oublier aux français que le prochain président n'aura pas de choix parce que les contraintes européennes s'imposeront, demain comme aujourd'hui. Il masque l'impuissance du président français par des appels de pied à la république et au récit national. Avant l'élection. Après l'élection il ne restera rien de cela.
C'est bien une forme suprême de populisme que nous inflige Hollande, là où Mélenchon, supposé populiste, ne fait souvent que mettre les pieds dans le plat (avec un brio tactique et rhétorique sur fond d'absence regrettable de stratégie). On peut lire son dernier billet, ultra-concret, et comparer avec le populisme caoutchouteux de Hollande.
Pourquoi passe-t-il dans tous les médias avec un programme aussi creux, inepte et démagogique ? France Inter et autres médias aseptisés sont ravis d'inviter un candidat supposé représenter l'alternance, mais une alternance que l'on sait d'avance parfaitement cadrée, sans risque. Une "alternance" avec Hollande élu en 2012 ?