Après l'échec de Copenhague sur le réchauffement climatique, et vu le contexte économique international, l'échec de Nagoya était fortement redouté. Mais " grâce à beaucoup de sagesse, d'énormes efforts et des larmes, nous avons réussi " s'est réjoui ce matin, samedi 30 octobre, le Ministre Japonais de l'Environnement Ryu Matsumoto qui présidait les débats.
L'accord définit non seulement un plan stratégique pour préserver la biodiversité en augmentant d'ici 2020 la surface des zones de la planète protégées qui passerait de 13% actuellement à 20% concernant la terre, et de 1 à 10% concernant la mer et les lacs, mais aussi un partage équitable des bénéfices tirés de l'exploitation des ressources naturelles par les groupes industriels pharmaceutiques et cosmétiques notamment.
Bien que cet accord ne soit pas contraignant et ne repose que sur la bonne volonté des Etats de le mettre en application, une étape psychologique très importante et irréversible est franchie.
Il confirme non seulement la prise de conscience collective internationale de la gravité de la situation, mais aussi la nécessité et d'agir.
Mais au delà de la bonne volonté reste à savoir jusqu'ou les Etats seront prêts à aller pour faire des sacrifices économiques dans un contexte difficile, et sauront résister à la pression de lobbies industriels, agricoles et de la pêche, en particulier.
José Vieira