Pourquoi Samo, me direz-vous (pour ceux d'entre vous qui ne connaîtraient pas bien le travail de Jean-Michel Basquiat) ?. Jean-Michel Basquiat signait ses premiers tags à New York avec cette signature : Samo. Ce mot est issu d'une conversation sous différentes substances illicites que Basquiat avait eu avec son ami le grapheur Al Diaz. Lors de leurs échanges enfumés, Basquiat avait répondu à Diaz "it's always the SAMe Old shit", soit en français non châtié : "Toujours la même merde". Basquiat aima l'idée et développa le concept de Samo d'abord dans le journal de son école, appelant cette contraction un "Comiconcept". Il l'expliquait par cette phrase : "Samo est tout. Tout est Samo. Samo, la religion sans pêché et plus encore". Un programme plutôt attirant.
Dès l'année suivante, il signa Samo dans les rues de New York, accompagné de phrases sibyllines et percutantes sur le pourquoi du comment de la philosophie Samo.
"Samo is a neo art form".
"Samo as an end to the mindwash religion, nowhere politics and bogus philosophy".
"Samo saves idiots".
"Samo as an alternative to God".
"Samo as an alternative 2 playing art with the radical chic sect on Daddy's dollar funds".
"Samo as an end 2 vynil punkery".
"Samo for the so-called avant-garde". Etc...
Ces messages énigmatiques et agressifs un peu partout sur les murs de NY créèrent le buzz comme on dit en 2010, assurèrent sa popularité juste avant que tout le monde ne se mette à parler de son travail. Allez voir Samo, allez voir Basquiat pour vous changer un peu du Samo des galeries parisiennes.